Mondial 2009 Hommes

Croatie - Pologne : 29-23

La finale attendue en quelque sorte, en espérant que nos bleu laveront l'affront du dernier match...

Mondial 2009 - Les Bleus au rendez-vous
Eurosport - ven, 30 janv 22:22:00 2009

Pour la quatrième fois de son histoire, l'équipe de France s'est qualifiée pour la finale du championnat du monde après sa victoire sur le Danemark (27-22). Les Bleus retrouveront la Croatie vainqueur de la Pologne (29-23), dimanche à 17h30.

Plus d'infosAux portes de la finale
Fernandez: "On a ce qu'il faut"
Le film du match
Narcisse : "Un nouveau livre"
L'affront est lavé. Deux ans après une demi-finale perdue en Allemagne sur une erreur d'arbitrage, l'équipe de France n'a cette fois pas failli et s'est qualifiée pour la quatrième finale de son histoire. Les Bleus se sont imposés face au Danemark (27-22) et peuvent attendre sereinement leur futur adversaire, la Croatie, dimanche à Zagreb. Champions olympiques en titre, les Tricolores peuvent même espérer entrer dans le cercle fermé des équipes ayant réalisé un doublé Jeux Olympiques-Championnat du monde. Seules trois équipes y sont parvenues auparavant : l'Allemagne (1936-1938) (le handball n'était alors qu'un sport de démonstration à Berlin), la Yougoslavie (1984-1986) et la CEI-Russie (1992-1993).

Dans la fournaise de Split où 12 000 spectateurs avaient pris place, majoritairement des supporteurs danois, les Bleus ne se sont pas désunis et ont d'emblée mené les débats dans ce match. Jérôme Fernandez, préservé contre la Croatie au match précédent, a montré la voie à ses coéquipiers avant que Klavs Bruun Jorgensen ne réplique dans la foulée. L'arrière-droit danois était ainsi le seul à vraiment exister au milieu de la défense française (4 buts en 12 minutes). Si les deux formations se sont à peu près tenues pendant vingt minutes (10-8, 20e), les attaquants tricolores ont alors accéléré avant la pause et ont fait plier progressivement leurs adversaires.

Abalo se fait expulser

A la mi-temps, les débats étaient déjà presque entendus. Menant 16-11, les Bleus ont repris la seconde période sur un rythme élevé pour définitivement éteindre les espoirs danois. 18-11 puis 20-13 à la 40e minute, l'équipe de France a ensuite géré tranquillement son avantage et en a profité pour faire tourner son effectif. Franck Junillon (45e) et Joël Abati (53e) sont ainsi entrés coup sur coup au moment même où Luc Abalo, encore une fois phénoménal (sept buts sur huit tentatives), se faisait expulser. Malheureux sur son jet à sept mètres, l'ailier de Ciudad Real voyait son tir rebondir sur le visage de Kasper Hvidt qui s'effondrait. Désolé et cherchant à s'excuser, le joueur n'a pas bénéficier de la clémence de l'arbitre qui jugeait son geste dangereux et le renvoyait aux vestiaires.

En toute fin de match, les Danois ont tenté de sonner la révolte et sont revenus à quatre unités (24-20, 54e) ce qui a eu pour effet de réveiller les supporteurs, présents en nombre. Mais deux buts de Guillaume Gille ont mis fin à tout suspense et c'est à une fin de match plutôt tranquille que se sont livrés les Bleus. Au coup de sifflet final, la bande à Claude Onesta a même improvisé une petite danse au milieu du terrain. En attendant la Croatie, dimanche, les Bleus profitaient de l'instant et savouraient leur qualification pour la finale. En attendant mieux...

LA DECLA : Nikola Karabatic (demi-centre français)

"On a montré qu'on était plus costaud qu'eux. On a montré une confiance en nous vraiment très grosse. On est en finale du championnat du monde et on a l'impression que tout s'est déroulé sur un tapis. On a une super occasion de réussir le doublé avec les jeux Olympiques, ce serait super. On est sûr de nous, on joue intelligemment. On savait qu'il ne fallait pas leur donner la possibilité de mettre des buts en contre car c'est leur plus grosse arme. On a été très appliqué en attaque et on a essayé de ne pas perdre de balles pour ne pas s'offrir à leurs contres. En défense on a mis dix minutes pour se régler et ensuite ils n'ont plus eu l'occasion de marquer des buts facilement. Même quand un ou deux joueurs manquent, l'équipe se serre les coudes pour palier les absences. C'est ça qui est beau. Ca fait déjà quatre matches que Didier est absent. Sur ce match là, on a compensé Guillaume (Gille) et moi. Tout le monde s'est sacrifié un peu plus pour gagner les ballons et être aussi fort qu'avant en défense."

France:

Gardiens: Omeyer (10 arrêts)

Marqueurs: Fernandez (2), Gille (5), Narcisse (3), Karabatic (2), Kempé (2), Junillon (0), Abati (1), Abalo (7), Sorhaindo (1), Guigou (4)

Danemark:

Gardiens: Hvidt (3 arrêts), Landin Jacobsen (5 arrêts, dont 1 penalty)

Marqueurs: Mogensen (2), Moesen (0), Jorgensen (0), Jensen (1), Christiansen (2), Bruun Jorgensen (5), Eggert Jensen (3), Spelleberg (0), Knudsen (4), Hansen (4), Lindberg (0), Nielsen (1)

Hadrien HIAULT / Eurosport

Mondial 2009 - Narcisse: "Un nouveau livre"
Eurosport - ven, 30 janv 21:28:00 2009

Daniel Narcisse a déclaré que la France était "en train d'écrire un nouveau livre" au Championnat du monde, où elle disputera la finale dimanche à Zagreb. "On est presque à la fin et ce livre est beau", a dit le joueur de Chambéry.

Plus d'infosLes Bleus au rendez-vous
Aux portes de la finale
Comment avez-vous réagi à l'absence de Didier Dinart ?

Daniel Narcisse : "De toute façon on se prépare à tout. Dans une grande compétition, avec ces programmes de fou, ce sont des situations qui se présentent dans toutes les équipes. On vit avec ça tous les jours. On connaît l'importance qu'a Didier à la fois pour la défense et la vie du groupe. Il a fallu trouver d'autres solutions. On ne peut pas le remplacer, mais il faut compenser avec d'autres qualités, comme celle de Niko ou de Gino (Guillaume Gille). Mais j'espère bien qu'il sera avec nous dimanche".

L'équipe était-elle aussi sereine qu'elle en avait l'air ?

D.N. : "On s'était très bien préparé. On savait qu'ils avaient un gros potentiel offensif et qu'il fallait éviter de faire briller leur gardien. On est arrivé à gérer le match sans pression. Petit à petit, on a monté notre niveau d'agressivité en défense. Dès la première mi-temps, on a pris une bonne marge qui nous a permis de tenir toute la deuxième. Même s'il y a eu un soupçon de révolte des Danois en fin de match, on a réussi à s'accrocher. Ca confirme notre début de compétition qui a été remarquable."

Vivez-vous des moments aussi forts qu'aux jeux Olympiques ?

D.N. : "Toutes les compétitions ont leur valeur. Aux Jeux, on a vécu quelque chose d'énorme, mais quand on a été champions d'Europe en 2006 aussi. Ce sont chaque fois de nouvelles aventures et de nouveaux liens qui se créent entre les joueurs. On est en train d'écrire un nouveau livre. On en est presque à la fin et ce livre est beau."

AFP

Hand - ChM (H) Les réactions
ven 30 jan, 21h32




ChM (H) Les réactionsagrandir la photo
Nikola Karabatic (Photo L'Equipe) : «On a tout donné, on a combattu, on a été valeureux. C'était vraiment un super match. Comme dans les autres, on a fait l'écart d'entrée et après on a tenu le score en jouant intelligemment. C'est une équipe qui joue très bien, on savait que ce serait en défense que ça se jouerait. On a montré qui était le plus fort ce soir. Même quand il sont revenus à moins quatre en deuxième mi-temps, on n'a pas paniqué et on a refait l'écart. On est en finale, c'est énorme. (Question : et si vous retrouvez la Croatie ?) On s'en fout.» (Canal+)

Daniel Narcisse : «On avait vraiment préparé ce match comme il le fallait. On savait que si on les laissait jouer en attaque et que si on faisait briller leur gardien, on allait souffrir. On a bien réussi sur ces deux points. Petit à petit, dans le match, on a réussi à monter l'agressivité en défense, on a pris une bonne marge dès la première période. On a su la conserver en deuxième mi-temps, malgré le petit soupçon de révolte de leur part. Depuis quelques temps, on n'arrivait plus en finale dans les Mondiaux, c'est ça qui nous a fait bouger nos fesses. (En finale), je préférerai la Croatie, parce que j'ai un pote en face, j'aimerai bien jouer la finale contre lui.» A côté, Michaël Guigouacquiesse : «J'aimerais la Croatie aussi, tout le monde attend France-Croatie en finale.» (canal+)

Claude Onesta : «Guillaume Gille fait vraiment une grosse compétition. On dit que c'est un régulateur, mais c'est beaucoup mieux que ça. Etre capable de remplacer Didier Dinart avec la même efficacité et en même temps être déterminant en attaque... On sait pourquoi on l'aime ! C'est son expérience et son approche mature de la compétition.» (AFP)

Christophe Kempé : (à propos du carton rouge de Luc Abalo) : «C'est quelque chose qui n'arrive pas souvent. Il ne l'a certainement pas mis où il voulait le mettre. C'est quelqu'un d'adorable qui ne cherche pas à faire mal sur le terrain. Tout dépend ensuite de l'interpretation des arbitres. Sa sanction reste anecdotique par rapport au gros match qu'il a fait. » P.B.

Didier Dinart : «Dimanche, je jouerai, c'est sûr. Des tribunes, j'ai vu une très belle sérénité de l'équipe de France, une très belle défense aussi. Ce qui prouve que nul n'est indispensable.» P.B.

Cédric Sorhaindo : «Le match a été très difficile. L'entame a été essentielle, on a su imposer notre rythme et notre détermination. Voilà, c'est mission accomplie. Je suis très heureux. Même si je n'arrive pas encore à l'exprimer. » P.B.

Hand - ChM (H) Quoi de neuf à Zagreb ?
sam 31 jan, 14h46



« Nepobjedivi ! »: « Invincibles !», titre le quotidien croate Jutarnji list dans son édition de samedi, désignant son équipe, invaincue depuis le début du Mondial. Ne lui reste plus que la finale face aux Français, dimanche à Zagreb, pour achever son parcours en apothéose. Mais on en n'y est pas encore, selon Lino Cervar, le sélectionneur : « D'abord on va boire une bière, et ensuite on pensera à la France ».

La presse fait aussi les comptes... Et met en avant le bilan négatif des Croates face aux Français dans les compétitions majeures (Euro, Mondial, JO) depuis l'Euro au Portugal en 1994. Après 14 confrontations, dont un nul, les Tricolores mènent 7-6. Il s'agira de la deuxième finale mondiale entre les deux équipes après celle de 1995 en Islande, où les Barjots avaient offert à la France son premier titre planétaire dans un sport collectif.

Olivier Girault en renfort ? Oui, mais pour France 2 ! Arrivé samedi matin à Zagreb, l'ancien international, désormais entraîneur de Paris, sera le consultant de la chaîne du service public lors de la finale rêvée entre la France et la Croatie. Le champion olympique évoluera aux côtés d'André Garcia dès 17h20.

Combien ça coûte ? A défaut de s'entendre pour la diffusion de la demi-finale, France Télévisions a payé 350 000 euros au groupe Canal + pour bénéficier du droit de retransmission de la finale.

En position d'attente : Depuis samedi matin, une bonne vingtaine de groupies reste postée aux portes de l'hôtel officiel des joueurs... ballon, casquette, stylos, carnets et appareils photos à la main ! Le portier tricolore, Daouda Karaboué, qui ne perd jamais une occasion de sourire, a forcément séduit les adolescentes et volontiers pris la pose. Pour leur plus grand plaisir.

Pendant ce temps là... Le Roumain Viktor Hanescu, quart de finaliste à Roland-Garros en 2005 et qui participera au tournoi ATP de Zagreb, passe complètement inaperçu dans le hall de l'hôtel...

Bernard Laporte bientôt accompagné ? C'est avec le kop des supporters de l'équipe de France que le Secrétaire d'Etat chargé des sports a vécu la qualification des Bleus en finale, vendredi à Split (victoire 27-22 contre le Danemark). La Ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, devrait le rejoindre pour la finale. Va-t-elle, comme lui, endosser le maillot bleu ?

Un peu de sérieux : Les Tricolores retrouveront l'Arena de Zagreb samedi dès 17h pour une séance d'entraînement. Lors du point presse quotidien, Claude Onesta a assuré que tous ses hommes étaient opérationnels. « On avait une incertitude sur Didier Dinart, mais je crois qu'il a donné des éléments de réponse hier (vendredi soir)», a souri le technicien. Le Guadeloupéen, touché à une cuisse la semaine dernière et qui n'a pas joué depuis, a en effet assuré qu'il disputerait la finale dimanche.

Peggy BERGERE, à Zagreb

Contre la Croatie, si le score est serré jusqu'à la fin ce sera très dure de résister à la pression du publique, une équipe porté et transcendante, les arbitres....

Allez, ils vont le faire ! ALLEZ LES BLEUS !!

A la mi-temps les Croates mènent 12-11, belle finale serrée comme il fallait s'y attendre.
Impressionnant Daniel Narcisse !

18-18.

une finale trés serrée comme attendue.
Les croate sont un peu tricheur.

Fantastique victoire des Français !!!! 24-19
Champions olympiques et maintenant champions du monde !!!
Michaël Guigou a été fabuleux aux penaltys !

Tout à fait Emilie, des arrêts incroyables du gardien français !

Quelle belle victoire, un grand BRAVO !

SUPERBE!!!

bravo aux bleus

Bravo , très belle EQUIPE complète.

Bravo à l'Equipe de France de Hand, magnifique!

bravo les bleus

superbe match de guigou,narsisse et d'omeyer.

Omeyer est bien l'un des meilleurs gardien au monde si ce n'est pas lui le meilleur.

Bravo ! on est fiers de vous !

Mondial 2009 - Trois Français élus
Eurosport | dim 1 févr, 22:53
Trois Français figurent dans le sept idéal du championnat du monde. Il s'agit du gardien Thierry Omeyer, de l'ailier droit Michaël Guigou et du demi-centre, Nikola Karabatic.

Le sept idéal

Gardien: Thierry Omeyer (FRA)

Ailier droit: Michaël Guigou (FRA)

Pivot: Igor Vori (CRO)

Ailier gauche: Ivan Cupic (CRO)

Arrière droit: Blazenko Lackovic (CRO)

Demi-centre: Nikola Karabatic (FRA)

Arrière gauche: Marcin Lijewski (POL

Mondial 2009 - Fernandez : "Le plus beau"
Eurosport | dim 1 févr, 22:18
Le capitaine de l'équipe de France, Jérôme Fernandez, est très satisfait du titre de champion du monde obtenu face à la Croatie (24-19), dimanche à Zagreb.

"C'est le plus beau titre qu'on ait gagné, pas tant au niveau de sa valeur, parce que c'est vrai que les jeux Olympiques, c'est particulier pour nous. Mais dans notre sport, gagner contre l'organisateur en finale, ça ne s'était jamais vu. On a fait quelque chose de fort. On a marqué les esprits. Les autres vont encore plus nous craindre qu'avant, ça promet pour la suite."

Mondial 2009 - Onesta, l'homme apaisé
Eurosport - lun, 02 févr 15:03:00 2009

Si la France a concrétisé une domination sans partage sur la scène mondiale, c'est grâce à un homme: Claude Onesta. D'abord décrié, en succédant à Daniel Costantini en 2001, le Toulousain n'a pas eu match gagné d'avance pour imposer ses idées. Et fédérer la plus belle des équipes françaises.

Plus d'infosLa France championne du monde !
Palmarès de l'équipe de France masculine
VIDEO: Les Bleus fêtent leur titre
Les hommes passent et les exploits restent. Mais si une seule individualité devait rester, ce serait Claude Onesta. En place depuis 2001, le sélectionneur de l'équipe de France a fait triompher les Bleus dans leurs différentes quêtes : championnat d'Europe en 2006, médaille d'or olympique en 2008 et championnat du monde cette année. Un succès total pour cet homme au tempérament de feu. Et pourtant, le cours d'eau suivi par ce Toulousain n'a pas été un long fleuve tranquille. Mais il faut dire que prendre le relais de seize années d'un empire incontesté fondé par Daniel Costantini pouvait être synonyme de chemin de croix. Mais le challenge était là : il y a maintenant près de huit ans, cet ancien joueur de Toulouse a laissé l'entraînement des "Spacer's" pour se détacher du confort de la ville rose et se lancer dans la bataille noire et "galactique" du haut niveau international.

Un parcours semé d'embûches pour cet ancien professeur de sport, qui débarque en 2001 au sein d'une équipe auréolée de deux titres de championne du monde en six ans. "On dit toujours que le handball est un sport de profs de gym. Cela a ces mérites. Nous avons la culture de la formation et de l'apprentissage. On s'est construit par le travail chez les plus jeunes." Le géant Costantini a laissé derrière lui une équipe forte de cinq médailles internationales, qui a fait ses preuves dans toutes les compétitions à partir des J.O. de Barcelone en 1992. Sa pierre angulaire est le championnat du monde, qui aura souri quatre fois aux Bleus, dont deux plus singulièrement en 1995 en Islande et en 2001 en France, le point d'orgue de l'ère Costantini. Mais son tendon d'Achille restera finalement le championnat d'Europe. Une montagne qu'Onesta a mis cinq ans à gravir, avant de faire mieux en glanant un nouveau titre mondial, cinq mois après le gain du premier titre olympique suprême.

2005, l'année de tous les risques

La délivrance est venue du championnat d'Europe remporté par les Bleus voilà trois ans. Onesta a vu cinq années de labeur récompenser pendant lesquelles il a imposé sa méthode, sa vision du jeu, sa façon de mener une équipe. Si la critique a été dure avec lui, la chance n'a pas été tout de suite au rendez-vous, l'effectif rêvé ayant du mal à prendre forme en raison des blessures et infortunes diverses. La dure réalité du haut niveau est prise en pleine figure en 2002, où les Français, champions du monde, échouent à la 6e place de l'Euro, et se poursuit avec la perte de leur titre mondial en 2003. Une médaille de bronze viendra pourtant sécher une amertume lacrymale. Mais 2004, sa pire année au sein de l'équipe de France, laissera une plaie ouverte. Car pour ne pas être critiqué en mal, il faut des résultats. Et ceux-ci bouderont le Toulousain avec véhémence avec une 6e place européenne et surtout un 5e rang olympique à Athènes.

Le Mondial de l'année suivante sonnera alors comme le dernier événement à ne pas rater pour un Claude Onesta au bord de la rupture. Mais c'est son amour des joueurs qui le sauvera d'un mauvais pas. La relation forte qu'il entretient avec ses "héros" permettra de fédérer une équipe à la hauteur de l'événement. C'est à ce moment-là qu'il réussit à rappeler Guéric Kervadec, Gregory Anquetil et Jackson Richardson, partis à la retraite fin 2004. "Ma relation avec les joueurs est basée sur la confiance, l'intelligence, la responsabilité. Je suis ravi d'avoir réussi avec des gens que j'aime et avec ma méthode." Car tout le monde écoute Claude Onesta. Manager, plus qu'entraîneur, c'est lui qui fait encore appel à Joël Abati pour remplacer Didier Dinart lors du Mondial croate. Et même si le vétéran, parti à la retraite, pense à une blague, celui-ci ne s'est pas fait prier pour revenir prêter main forte.

"On avait préparé le scénario de la finale"

C'est cette alchimie réussie entre "anciens" et "nouveaux" qui sauve la tête de Claude Onesta en 2005 et qui perpétue la force française encore aujourd'hui. C'est là sa vraie victoire. Ce qu'il accomplit cette année-là marquera le début de son apogée. Qui prendra forme définitivement en 2006 dans le succès dans un championnat d'Europe jamais dompté auparavant. Si cette victoire est d'abord celle de ses hommes, qui ont su rebondir après la claque reçue face à une Espagne alors championne du monde au premier tour (26-29), ce sera celle de sa méthode. Celle qui revendique haut et fort depuis son accession au poste de sélectionneur. "Quand on arrive au bout, cela prouve que vos idées ont un peu de sens", lancera-t-il, sourire aux lèvres, à l'issue de la finale vengeresse remportée face aux mêmes Espagnols (31-23). "Il n'y a pas plus grand plaisir pour un entraîneur de comprendre que ses idées ont été validées dans les actes par les joueurs" , avouait-il même après la rencontre. La rançon du succès ? Claude ne s'en cache pas : "On pose de plus en plus de problèmes à nos adversaires. Le jeu rapide est devenu l'une des armes de l'équipe de France. J'ai vu les plus beaux joueurs du monde se décomposer devant nous. Ils ne voulaient plus y aller. Même le génie croate, Ivano Balic, n'avait qu'un souci : se débarrasser au plus vite du ballon..."

En Croatie, comme ailleurs, le harcèlement de ses joueurs dans tous les compartiments du jeu a payé, permettant à la défense française (organisée autour de Jérôme Fernandez, Didier Dinart et Nikola Karabatic) d'être crainte et à l'attaque de prendre ses aises. A l'image de l'une des valeurs montantes, Luc Abalo, l'ailier de Ciudad Real, ancien d'Ivry pur produit Onesta, qui a excellé dans l'art du contre. Ou celle plus affirmée de Michael Guigou sur l'aile opposée. Ou encore de Daniel Narcisse, principal force de frappe française. "Je ne veux pas paraître prétentieux, mais on avait préparé le scénario de la finale. Dans un tel environnement, il ne fallait surtout pas prendre les devants trop vite au risque de réveiller le public. Être sérieux et patient d'abord, on savait qu'ensuite notre défense et notre solidarité feraient la différence." Un signe de la réussite flagrante du sélectionneur tricolore, qui trouve enfin la reconnaissance qu'il mérite, sans qu'il la revendique pour autant à titre personnel. "Avec des joueurs de ce talent les choses paraissent plus simples. C'est un résultat majeur pour le sport français."

Aujourd'hui, avec tous les titres internationaux en poche, il serait légitime de penser que l'ère Onesta va prendre fin sur deux victoires en apothéose. Comme Daniel Costantini en 2001 ? Pas du tout. Il n'est pas prêt de s'en aller. Dans un rôle de manager, plus qu'entraîneur (ce rôle étant réservé à Sylvain Nouet), Claude Onesta est désormais investi dans une mission de gestion des relations humaines... Ce métier qui lui a permis de surmonter le chagrin d'avoir perdu son père en début d'année. Un rôle que la Fédération ne peut qu'apprécier à sa juste valeur pour éviter de voir partir un sélectionneur, aussi bougon que passionné. "M'arrêter ? Non... même si j'ai tout gagné, je prends un tel plaisir à vivre au sein de cette équipe que je ne veux pas que cela s'arrête. Il y a des choses à accomplir, des matches à gagner. Je vise le prochain Championnat d'Europe avec une envie intacte."

Sébastien PETIT / Eurosport

La France candidate
Eurosport | lun 2 févr, 22:08
Le président de la Fédération française de handball, Joël Delplanque, a annoncé que la France allait se porter candidate à l'organisation de l'Euro 2014.

"J'ai l'intention de présenter notre candidature pour l'organisation du championnat d'Europe en 2014, a commencé M. Delplanque. Nous étions déjà intéressés par celui de 2012, mais il a été attribué à la Serbie. Si nous n'étions pas encore retenus, on reprendrait un dossier pour 2016".