Chateauroux - Reims
Une Berri en plein désarroi
La Berri doit vite dissiper ce malaise qui a pollué ce soir le foot berrichon. Reims a marqué le but vainqueur en fin de match. C’est l’hiver déjà à Châteauroux.
Châteauroux.(Stade Gaston-Petit).
Châteauroux 0 - Reims1 (mi-temps : 0-0)
Temps frais, terrain correct, éclairage satisfaisant.
Affluence : 4937 spectaueurs.
Arbitrage de M. Jaffredo, assisté de MM. Durussel et Moreau.
But pour Reims: Barbier (88e)
Avertissements : //
Châteauroux : Fernandez - Allegro, Viator, Martini, Bédimo- Thiago, Grauss puis Vandenbossche (15e), Sidibé - Mathlouthi, Mauricio puis Sako (78e) , Dufresne (cap) puis El Jadeyaoui (61e). Entraîneur: Cédric Daury.
Reims : Inthasane - Ayasse, Cherfa, Barbier (cap), Fontenette - Tourenne, Baldé, Taïder, Assous puis Didot (78e) - Kermorgant, Fauré puis Tourenne (87e). Entraîneur: Thierry Froger.
Il planait comme une tension sur la marmite de Gaston-Petit. Parce qu’à la dernière seconde du dernier match, au même endroit il y a quatre jours, la Berri a laissé filer deux points et la sixième place. Il planait comme de la colère hier à la fin car la Berri a laissé filer trois points, cette fois, en fin de match.
Depuis, la communication de son groupe lundi, Cédric Daury vit ses heures les plus éreintantes intérieurement. Plus encore que lorsqu’il fallut sauver l’équipe de la relégation. Il aurait fallu que ses gars lui apportent la seule chose qui était vraiment utile: mettre du coeur et surtout gagner. Drôle de climat quand même. Et un cruel soir enfin car la Berri va perdre.
Une faible pression Il planait donc comme un petit air aigre-doux. Parce que le coach répète à satiété que le groupe prime sur l’individu, parce que pour lui, un statut ne signifie pas immunité. Parce qu’en sa conviction intime, en ses valeurs non négociables, la meilleure équipe possible ce soir se composait sans Yann Lachuer. Il s’agit là d’état d’esprit. La pâle performance du milieu de terrain face à Angers ne parlait pas non plus en sa faveur. Un dossier sensible mais aussi, finalement, ce à quoi le coach est confronté chaque semaine : faire des choix. Mais celui-là était à la fois fort et risqué. Le coach aurait évidemment souhaité, à la fin, que ses joueurs valident son cran et sa décision d’un match dense. Hélas, on verra que les épisodes ont froissé un ressort, abîmé un esprit. Il faudra le retendre au Havre.
Bref, Cédric adopte un 4x3x3. Et la Berri essai de mettre une bonne pression d’entrée. Et c’est Sidibé qui arme une première volée de fonte. Puis c’est Martini qui s’offre un tir en pivot d’attaquant. Mais à chaque fois, l’ex Castelroussin, Inthasane, se montre décisif.
C’est laborieux Mais après cette entame prometteuse, la qualité technique baisse curieusement en cette paroisse de Gaston-Petit. Rarement un bruit ici durant l’office footballistique. En tout cas, Ayasse se procure une franche situation de volée. Mais entre des passes à l’aveugle, des hésitations techniques et quelques énervements (Fernandez/Thiago), on devine une vraie fébrilité bleu et rouge. On sent bien pourtant que Mathlouthi, Dufresne, Mauricio ont des intentions louables. Mais les actes manquent hélas par trop de profondeur et de percussion. C’est un soir à ne pas trop gâcher devant. Car là, au niveau occase, c’est chiche.Et c’est poussif au niveau des préparations. Au final, le spectacle s’est liquéfié au fil des minutes en cette première mi-temps. La Berri doit donc remettre son foot dans le bon sens dès la reprise.
Et Barbier crucifie Les locaux s’emploient à brusquer quelques pesanteurs. Il y a par exemple cette bonne tête de Mauricio sur un centre de Allegro. Mais il y ausi, dans la foulée, cette tête de Barbier, glaçant le stade, mais heureusement sans conséquence. Si bien qu’on passe de l’optimisme raisonné au pessimisme enduré quasiment dans la même minute. A quoi s’accrocher? Comment la Berri va-t-elle s’y prendre pour marquer sans tirer, de centrer ou simplement sans prendre de risque..
Encore une fois, les Castelrloussins veulent, mais ne peuvent; ça ressemble à de l’impuissance. Ou alors le choix n’est pas le meilleur comme ici avec ce raid de Mathlouthi mal achevé. Et puis c’est des matches où rien ne va comme on veut. Et ce cafouillage aurait pu être gagnant. D’un autre côté, Fernandez sauve superbement sur une tête de Fauré. Mais la Berri, en pleine crise de confiance, ne comprend pas ce péril, ni l’imminence de cette dramatique qui se noue. Car, Barbier, devançant Fernandez cette fois, va marquer de la tête (87e, 01). Reims passe devant Châteauroux. Gaston-Petit siffle.
L.F