Résumé du match
Châteauroux renoue avec le succès face à Libourne Daury - Scarpelli, la bonne rime...
Merci qui? Merci scarpelli. La Berri, timorée en première mi-temps, s’est réveillée joliment en seconde mi-temps, grâce à son buteur. Retour gagnant pour Cédric Daury.
Châteauroux 2 - Libourne 0 (mi-temps:0-0).
Temps incertain, terrain correct, éclairage satisfaisant.
Affluence:5059 spectateurs .
Arbitrage de M.Duhamel, assisté de MM.Durussel et Henninot
Buts pour Châteauroux: Scarpelli (61e, 66e)
Avertissement: Thiago (87e) à Châteauroux
Châteauroux: Fernandez - Koné, Viator, Bédimo, Ateba - Thiago, Sidibé, Vandenbossche - El Jadeyaoui puis Sako (85e), Scarpelli puis Mulenga (87e) - Dufresne (cap). Entraîneur: Cédric Daury.
Libourne-Saint-Seurin: Perraud - Bocaly, Brillault, Polovanec, Ba - Delchié (cap), Kaboré, Ligoule puis Benayen (74e) - Dohin, Moura puis Kardum (70e) - Deranja puis Gimbert (64e). Entraîneur: Didier Tholot.
Il y avait ce soir l’addition de deux événements, de deux contraires presque. Du bonheur d’abord, avec le retour de Cédric Daury aux affaires. Un retour actant son certificat de guérison complète. De la tristesse ensuite, car il s’agit ce soir d’étrenner et surtout d’éteindre cette lanterne un trop rouge. Même si nous en sommes qu’à la troisième journée, il faut mesurer, comprendre et écarter ce péril de fin d’été.
Bref, la conjonction de ces événements semble glisser sur Cédric Daury comme l’eau sur le plumage d’un canard. Étonnant bonhomme tout de même qui a une faculté stupéfiante à recycler la pression. Elle était forte, mais belle pour lui, après ces cinq mois de tunnel. Elle était forte mais négative pour son équipe qui n’avait d’autre alternative que de gagner. Et, après une mi-temps laborieuse, elle le gagnera grâce une seconde mi-temps de caractère.
De la crispation Le coach a, en tout cas, de suite ravalé sa défense. Une ligne défensive totalement renouvelée du reste par rapport au lugubre match à Gueugnon. Ateba est latéral gauche, Viator revient dans l’axe et fait équipe avec le jaillissant Bédimo. Enfin, Koné est à droite. Ce n’est pas tout. Daury muscle son milieu aussi avec le retour du récupérateur Brésilien, Thiago. Leçon 1: s’appuyer d’abord sur une bonne défense. Une leçon un peu incomprise au départ car Ateba, un peu juste, se laisse surprendre sur un contre de Deranja mais Dohin dévisse heureusement sa reprise. Les Berrichons se mettent de suite un peu de baume au mental via un tir spectaculaire de Scarpelli. Mais trop enlevé cependant. Il faut le dire : l’enjeu bride terriblement le jeu. Tout est crispé.
Tout est crispant. Il manque encore ce dribble, cet enchaînement, ou même ce coup de pied arrêté qui briserait l’actuelle torpeur. Un fait trahit le doute berrichon : la propension à jouer long. Car plus le ballon est loin, plus un danger s’éloigne. Il y a aussi ces ballons qui brûlent les pieds sur les préparations courtes. C’est humain. Surtout, il y a des réglages à faire en urgence pour cette défense qui finalement se découvre. Et se fait une peur bleue sur une occasion monstrueuse de la tête de Deranja sur un centre ciselé de Dohin.
Un abîme de doute Les Berrichons semblaient pourtant un poil mieux collectivement. Mais défensivement les vieux démons rodent encore. Ils abîment le jeu, déjà déséquilibré et étriqué, d’une écrasante appréhension. Une équipe castelroussine, courageuse bien sûr, mais presque tétanisée parfois. En voici ce constat : pas un seul Berrichon ne s’est aventuré balle au pied dans les trente derniers mètres depuis le coup d’envoi, il y a maintenant quarante minutes. Un but pourtant changerait tout. Dufresne y va de la seconde (bonne) frappe du match. Scarpelli emballe les débats en cette fin de mi-temps. Rassurant? Peut-être bien...
Un royal doublé La Berri revient en tout cas avec bien plus de grinta et d’idées. Et Scarpelli dès la reprise se procure lui-même une belle occasion mais décroise trop sa frappe au sortir de son slalom. Mais cette fois c’est bien Châteauroux qui dirige le match. C’est encore d’une efficacité inégale certes, mais voilà la seconde occasion sérieuse, avec cette tête de Vandenbossche. Plus haute, plus conquérante, la Berri est mécaniquement plus dangereuse. Et le grand bonheur, ou la grande délivrance plutôt va arriver des pieds de ce diable de Scarpelli. Un dribble court dans la surface le met face à Perraud. Mais le plus dur reste à faire. Scarpelli va alors le faire d’une éblouissante façon: une feuille morte qui nettoie la lunette de Perraud (61e, 1-0). Et le buteur va ressortir les argenteries cinq minutes après, en reprenant superbement un centre de son collègue d’attaque Dufresne (66e, 2-0). Et il est tout près du hat-trick dans la foulée. Quel match il fait l’ex Ajaccien! la Berri, souffreteuse une mi-temps, juteuse en seconde, a enfin démarré son championnat. Cédric Daury, lui, attendait ça depuis cinq mois. C’était le bon soir pour commencer une dynamique.
L.F
via du site
www.berrichonne.net