Montpellier HSC

[b]Félicitations ! Je suppose que c'est la fête à Montpellier ce soir

nimes au coeur a écrit:

Nicollin doit se sentir un peu con sur ces déclarations

mais bon, à vrai dire, il doit s'en foutre un peu ce soir

Bravo !

Fraichement promu en Ligue 1, Montpellier devra se passer des services de Johann Carrasso durant la première partie de la saison. Le gardien héraultais, international Espoirs, sera en effet indisponible six mois en raison d'une rupture des ligaments croisés du genou droit.

Carrasso s'était blessé lors de la victoire de Montpellier sur Strasbourg (2-1), pour le compte de la 38e et dernière journée du championnat de Ligue 2. Il sera vraisemblablement remplacé par son habituelle doublure, Geoffrey Jourdren.

L'ancien sélectionneur des Espoirs René Girard a été officiellement nommé entraîneur de Montpellier. Il succède à Rolland Courbis, qui avait réussi à monter en L1 avec le club héraultais.


"C'est un entraîneur de tempérament qui correspond bien à la mentalité de Montpellier", a expliqué Louis Nicollin, président du MHSC.

René Girard a confirmé la volonté de recruter quatre ou cinq joueurs, en particulier dans le secteur défensif. "Nous allons porter un effort particulier sur la défense. Nous voulons engager des joueurs expérimentés pour encadrer un effectif qui connaît peu la Ligue 1", a-t-il ciblé. "Notre premier recrutement est de conserver les joueurs de l'effectif actuel".

Citation :

Nicollin : «Le patron, c'est moi !»
Tutoiement de rigueur, langage direct et la passion à fleur de peau. En pleine forme, Loulou Nicollin, le président du promu montpelliérain a promis d'être sage pour son retour en Ligue 1. Chiche !

L'emblématique président de Montpellier Louis Nicollin. (L'Equipe)« Louis Nicollin, le recrutement de Montpellier avance plutôt bien : Dernis, Jeunechamp et Pitau ont déjà signé chez vous...
Ouais, mais le recrutement, il faut voir ça avec Laurent, mon fils, et Michel Mézy. Ils choisissent et si ça me plaît, je paye. De toute manière, on ne fera pas de folies. Je n'ai pas les moyens. J'ai distribué 2,5 millions d'euros de primes de montée, on va faire un petit effort cette saison, mais pour le recrutement, je ne sortirai pas un rond. A Montpellier, c'est toujours les mêmes qui casquent : les collectivités et Nicollin. Et moi, ça m'emmerde un peu. Donc, on a pris trois joueurs expérimentés, en fin de contrat, avec une bonne mentalité.

On a parlé de Danijel Ljuboja, d'Olivier Monterrubio comme possibles recrues. Où en sont ces dossiers ?
Nulle part ! Ce sont des noms qui ont été balancés comme ça, alors qu'ils ne nous intéressent pas. On recherche encore un stoppeur, peut-être un attaquant, et c'est tout. N'oublie pas que nos jeunes viennent de remporter la Coupe Gambardella.

Oui, mais pour la Ligue 1, ils sont peut-être encore un peu tendres...
Sans doute, mais René Girard va les utiliser à dose homéopathique. C'est aussi pour ça qu'on a pris des mecs avec de l'expérience.

Il paraît que Costa et Montano sont très demandés. Avez-vous reçu des propositions ?
Rien du tout ! Eux, ils restent ici. Ils sont sous contrat. Costa, je suis allé le chercher moi-même à Sète. J'ai entendu dire que des clubs étaient prêts à mettre 1 million d'euros pour Montano ! Ils se touchent ou quoi ? Moi, je ne me touche pas. Les seuls à partir, ce sont les joueurs en fin de contrat et ceux qui étaient prêtés.

« Girard, c'est mon idée »

Vous ne pensez pas que l'histoire aurait pu se terminer autrement avec Rolland Courbis ?
Courbis, il m'a évité le National il y a deux ans, il m'a fait monter en Ligue 1 en mai, je l'en remercie, mais c'est fini. Puisqu'il m'avait fait comprendre qu'il ne voulait plus entraîner la saison dernière, moi, j'ai pris mes dispositions. J'avais donc pris ma décision depuis trois ou quatre mois, en choisissant Girard. Lui, c'est vraiment mon idée. En plus, Courbis était en fin de contrat.

Un contrat, cela se renouvelle... Continuer à travailler avec Courbis était donc inconcevable ?
Complètement. Il me dit qu'il veut arrêter, je n'allais pas me mettre à genoux devant lui pour le supplier de rester ! J'en conserverai de bons souvenirs, mais on passe à autre chose. Ecoute, on donne beaucoup d'importance aux entraîneurs, mais le patron, c'est celui qui paye. Et le patron, à Montpellier, c'est moi ! Même si mon fils Laurent gère pas mal de choses. D'ailleurs, je ne vais plus sur le banc de touche. Je suis en tribune, tranquille, et les gens sont sympas avec moi.

Vous dites que vous ne ferez pas de folies. Mais ce discours, vous l'avez déjà tenu. Et il vous est arrivé d'être emporté par votre passion...
Ouais, mais là, je peux te garantir qu'on sera raisonnable. D'accord, cela m'arrive parfois de mettre mes propres sous. On a monté un budget en tablant sur la dix-septième place. On aura 28-29 millions d'euros... Les salaires seront raisonnables. Il faut aussi fidéliser le public de la Mosson. Ici, on dit que beaucoup sont allés vers le rugby et le hand. Le rugby, c'est un peu vrai. Le hand, je ne sais pas. De toute manière, ici, c'est le foot le numéro 1...»

Recueillis par Alexis BILLEBAULT

Toujours aussi direct le Loulou!

Rodez - Montpellier : 0-3

MHSC s'est imposé face au Rodez Aveyron Football (3-0) ce samedi, pour son premier match amical de été, grâce à des buts de Camara (23e), Montano (44e) et Aït Fana (73e).

Football Ligue 1 : le PSG premier adversaire de Montpellier, samedi à 21 h



Les dirigeants du Paris Saint-Germain ont tenu leur promesse de fin de saison de conserver leurs meilleurs joueurs et de renforcer l'équipe. Guillaume Hoarau, Stéphane Sessegnon et Claude Makelele ont ainsi renouvelé leur contrat tandis que Grégory Coupet, Mevlut Erding et Christophe Jallet sont arrivés. Ils ont aussi et surtout confié les clefs de la gestion sportive à un ancien de la maison : Antoine Kombouaré.

Le nouvel entraîneur qui a succédé à Paul Le Guen, a joué un rôle majeur dans la mise en place de sa nouvelle formation, notamment dans l'arrivée de Christophe Jallet, 25 ans, arrière latéral droit de Lorient qu'il suivait de près.

« C'est une énorme promotion pour moi. On passe d'un monde à un autre en venant à Paris. Le coach a été clair avec moi.
Il y aura de la concurrence et je vais m'attacher à être au top tous les jours. L’ambition du club, c'est de finir dans les cinq premiers et si possible dans les trois premiers. Au vu de la saison passée, ce n'est pas irréalisable », a confié l’ex-Lorientais.

Après le départ de Mickaël Landreau pour Lille, Antoine Kombouaré et le Paris SG ont jeté leur dévolu sur Grégory Coupet, 36 ans.
« C'était mon premier choix et le seul », a affirmé l'entraîneur du PSG lors de la présentation à la presse de l'ancien international lyonnais qui végétait à l'Atletico Madrid. En Espagne, il n’était que remplaçant.

Troisième recrue et pas des moindres, l’international turc Mevlut Erding, 22 ans. Il sera associé à Guillaume Hoarau à la pointe de l'attaque dès que le meilleur buteur parisien de la saison passée sera remis d’une blessure récurrente à la cuisse. Le tandem ne devrait pas être opérationnel contre Montpellier samedi prochain pour l’ouverture de la saison. A La Mosson, Antoine Kombouaré devra trouver un autre complice à Mevlut Erding, auteur de 11 buts la saison dernière avec le FC Sochaux. L’avant-centre serbe Mateja Kezman qui a déjà marqué en match amical pourrait être celui là…

Le Paris SG qui n'aura que le championnat de Ligue 1 et les coupes nationales à disputer cette saison puisque sa sixième place a permis à Toulouse et à Lille de lui souffler la qualification pour l'Europa League, est attendu au virage. Ses supporters se désespèrent de voir leur club immanquablement secoué par les crises et les changements de tête…

Cet été, le Paris SG s’est trouvé un nouveau dirigeant. Robin Leproux, 50 ans, homme de médias, passé entre autre par M6 et RTL, est appelé à devenir « d'ici quelques semaines » président du directoire du PSG à l'occasion d'un changement de gouvernance opéré par Sébastien Bazin, actionnaire majoritaire qui assumait lui-même la présidence depuis février et le départ tumultueux de Charles Villeneuve…



Ce week-end, le PSG a disputé l’Emirates Cup, à Londres. Le club parisien a perdu 1-0 contre les Glsacow Rangers et fait match nul 1-1 avec l’Atletico Madrid, Giuly signant le but égalisateur.

Football


Michel Mézy : « Surtout n’ayons pas peur »


Fort d’une énième mission réussie au Montpellier-Hérault, sous la forme d’un retour attendu en Ligue 1, le conseiller du président Louis Nicollin entame la saison avec sérénité et détermination. Désormais associé à René Girard, l’ancien entraîneur héraultais se dit confiant sur la valeur d’un groupe qu’il estime sain, bosseur et ambitieux. Observateur attentif et privilégié, parfait connaisseur de l’élite du football français, Michel Mézy nous livre ses certitudes et l’espoir de voir le MHSC s’installer durablement parmi les grands du championnat.

Dans quel état d’esprit êtes-vous avant les trois coups officiels de la saison ?
Dans un état d’esprit identique à celui des 9 000 abonnés du club. Je suis très heureux de ce retour en Ligue 1 et j’espère y prendre du plaisir. En Ligue 2, nous vivions d’espoir. En L1, nous risquons parfois de vivre de crainte. Car la plupart des joueurs vont découvrir l’élite du football et cela comporte des risques évidents.
Mais je ne suis pourtant pas inquiet. Ce groupe est l’un des plus sains qu’il m’a été permis de connaître. En étant disciplinés, vigilants, mais aussi ambitieux et conquérants, nous obtiendrons le maintien et nous finirons peut-être entre la 10e et la 15e place. La première saison en L1 est peut-être plus facile car si toi tu découvres, les autres aussi doivent apprendre à te connaître.

Le premier mois de travail vous donne donc satisfaction ?
Oui, en effet. L’ossature de l’équipe est sur la lancée de l’an passé et les nouveaux se sont parfaitement intégrés. La préparation a été bonne et les matches amicaux ont permis de constater que le groupe est solide défensivement. L’idéal serait de pouvoir s’offrir un attaquant de rupture, mais les dirigeants ont déjà fourni de gros efforts pour prolonger les contrats de plusieurs joueurs (Montano, Costa, Saihi, Ait-Fana…) et il sera donc délicat, voire impossible de recruter.
Il reste maintenant à voir comment l’équipe va se comporter en matches officiels. Au bout de cinq rencontres, on pourra tirer un premier bilan…

L’entente avec René Girard… ?
Tout va très bien avec René. Je suis au club pour comprendre, aider, transmettre et s’il le faut résoudre les problèmes. Avec René, nous échangeons régulièrement. Comme avec Rolland Courbis, je continuerai à dire ce que je vois et à faire ce que je pense. Girard et l’ensemble du staff effectuent un travail remarquable et la préparation fut à mon sens excellente. De toute manière, nous sommes là pour faire avancer le club car c’est lui la star, pas nous… Ce que nous avons réalisé avec Courbis reste un moment fabuleux. Alors, faisons tous en sorte que cela continue à être merveilleux…


Et Louis Nicollin, votre président, comment le sentez-vous ?
Il a reverdi depuis l’accession en Ligue 1. Je le sens heureux, derrière son équipe et ravi de voir que la campagne d’abonnement a été un succès. Il espère vraiment que l’équipe offrira du bonheur aux gens…

Il a dit récemment que vous resterez le meilleur entraîneur de La Paillade…
Cela m’a fait plaisir venant de sa part. Mais il a dit aussi que j’étais un peu fainéant. Or, il n’est nullement besoin de passer dix heures au club si l’on travaille intelligemment. Mais Louis a finalement raison. Car pour moi le football a toujours été un plaisir et une passion. Et cela dure depuis l’âge de dix-sept ans (NDLR : Mézy en aura 61 le 15 août). C’est peut-être aussi pour cela que j’ai apporté ma modeste contribution.

Quels pourraient être les rivaux du MHSC pour le maintien ?
Il y aura Boulogne, Le Mans, Nancy, Sochaux, Valenciennes, Lens, Lorient et peut-être Saint-Étienne. Mais chaque année, il y a aussi une équipe surprise. Celle-ci pourrait être Montpellier…

Jouer le PSG d’entrée, est-ce une aubaine ?
Mais oui évidemment ! Que peut-il nous arriver, si ce n’est de les "taper" dans un stade plein à craquer ? Où sont les risques ? Le PSG est une belle équipe, solide et déjà en place. Alors, surtout n’ayons pas peur ! Et faisons confiance à René Girard pour transmettre à l’équipe sa légendaire "grinta". La soirée s’annonce formidable…

Plus généralement, comment jugez-vous le championnat ?
Je suis impressionné par le recrutement de l’OM et abasourdi par l’argent dépensé par Lyon. Mettre 15 M€ pour Cissokho, c’est incroyable ! Au même poste, je préfère Yanga-Mbiwa… Quant à Bordeaux et Paris, leur solidité sont des gages de réussite.

Un mot sur Rolland Courbis. Avez-vous des nouvelles ?
Oui, il m’a appelé après son opération et il semblait aller bien. Rolland a beaucoup apporté à Montpellier mais Montpellier lui a probablement apporté encore plus.

Propos recueillis par Jean-Michel IZOIRD et Jean-François BOURMAUD

ML du 17/08

MONTPELLIER N'A PLUS QU'A......

Ligue 1

Montpellier, tous les espoirs sont permis

3e de L1 et invaincus, les hommes de Girard vont à Marseille samedi.

Des trois victoires de rang que les Montpelliérains viennent d’engranger, celle face à Lens, samedi soir, était certainement la moins aboutie. Pas la moins précieuse ! Face à des Nordistes venus dans l’Hérault avec des intentions minimalistes, les Montpelliérains ont su encore forcer leur destin. Les voilà 3e d’un championnat dont ils possèdent la deuxième meilleure défense et la quatrième attaque. La belle aventure continue.

1 A-t-on assisté à un grand match ?
Oui et non. Même menés, les hommes de Jean-Guy Wallemme n’ont en effet jamais semblé en mesure de pouvoir, ou vouloir, réagir. Ni fond de jeu, ni esprit de révolte, sinon attendre pour mieux contrer.
Résultat
: après une demi-heure enlevée, justement récompensée par un penalty de Costa, les Montpelliérains ont ensuite, eux aussi, remisé leurs belles intentions. « On savait qu’ils allaient vite devant et on ne voulait pas trop se livrer », admet Cyril Jeunechamp, solide dans son couloir gauche. A preuve, cette séquence de passes devant la surface de Jourdren, au cœur du deuxième acte, pour tenter de faire sortir les Lensois. Pas très spectaculaire, certes, mais c’est aussi la preuve d’une certaine maturité.

2 Les Montpelliérains ont-ils trop reculé ?
Oui. « En deuxième mi-temps, j’aurais souhaité qu’on soit plus maîtres du jeu », avouait René Girard. Le deuxième acte a en effet largement rééquilibré la colonne "possession de balle" (52 % contre 48 % à l’avantage des Montpelliérains au final), maintenant la bande à Dzodic sous la menace permanente d’un coup du sort. Face à Lens et ses « pseudo-occasions », selon l’expression de Jean-Guy Wallemme, c’est passé sans encombre. « On a trop reculé, on allait moins les chercher », regrette Cyril Jeunechamp. « Contre d’autres équipes, il faudra faire attention à ça. »

3 Les Montpelliérains ont-ils fini fatigués ?
Oui. Les joueurs de René Girard ont encore tout donné. « La coupure de 15 jours ne nous a peut-être pas aidés. Physiquement, on a senti plusieurs joueurs touchés en fin de match », souligne encore Cyril Jeunechamp. « C’est peut-être pour ça qu’on n’a pas toujours réussi à bien tenir le ballon. » Plus que la trêve internationale, le jeu de Montpellier, appuyé sur une défense haute et un gros pressing explique aussi ce constat. Montpellier est un bloc où tout le monde défend dès la perte du ballon. Résultat : cela fait trois matches que Jourdren n’a pas encaissé de but. « Chacun fait les efforts, de la défense aux attaquants », apprécie encore le défenseur héraultais. Un jeu usant, mais qui paye.

4 Jusqu’où peuvent-ils aller, désormais ?
Dans l’intimité du vestiaire et l’euphorie de la victoire, le président Louis Nicollin a parlé de « titre ». Une boutade, évidemment, alors que le maintien reste érigé comme seule priorité à tous les niveaux du club. Avec 11 points pris en cinq journées, le MHSC a déjà fait le quart du chemin. « Pour y parvenir, il faut prendre quatre points par mois », rappelle René Girard, prudent : « Je connais trop bien le foot pour savoir que ça peut aller très vite d’un côté comme de l’autre. »

En attendant, c’est un déplacement à Marseille qui se présente, samedi prochain, où les Montpelliérains, forts de ce matelas confortable, n’auront « rien à perdre », selon l’attaquant Karim Aït-Fana. « On ira là-bas sans se poser de questions », confirme son entraîneur, relayé par Cyril Jeunechamp : « On n’a pas à avoir peur de quoi que ce soit. Il faudra y aller avec l’envie de faire ce qu’on sait faire. » Vu ce que Dzodic et ses partenaires montrent depuis août, tous les espoirs sont permis.

Jérôme BARBIER

Football - Montpellier : Girard, le profil et la méthode



Le Gardois, 55 ans, n’avait plus entraîné en club depuis Strasbourg, en 1998

Ce serait mentir que de dire que son arrivée à Montpellier coulait de source. En mai dernier, lorsque son nom commença à circuler avec insistance dans les travées de La Mosson, qu’il fréquentait déjà assidûment, cela ressembla même, pour beaucoup, à un gros caprice présidentiel. A la volonté, seule, de Louis Nicollin, prêt à tout, alors, pour se séparer de son entraîneur de l’époque, Rolland Courbis.

Bien plus habile communicant que ne le laisse à penser son humilité naturelle, droit, généreux et ouvert, le Gardois a pourtant vite renverser les sceptiques. Les résultats, dans lesquels il a toute sa part, l’y ont bien sûr aidés. Mais pas seulement. Car il y a bien une "méthode
Girard".

1 Rigoureux d’abord et paternaliste

« J’aime les bosseurs » avait expliqué Louis Nicollin, au moment de justifier son choix. « Il est exigeant avec lui-même et, donc, avec les autres » confirme Pascal Baills, son adjoint.
La méthode Girard, c’est d’abord de la rigueur, un mot qui revient dans toutes les bouches. « Il est très rigoureux, il a beaucoup de caractère et il nous le transmet », dit l’attaquant Victor Hugo Montaño. « Il ne rigole pas avec la discipline, explique encore Baills, il est attentif à tous les détails mais parce qu’il sait que c’est comme ça qu’on s’en sortira. » René Girard, en somme, ne feint pas la posture. Il est comme ça, d’abord pour le bien de son groupe.
« Par moments, c’est vrai qu’on souffre, mais c’est bon de souffrir comme ça », admet Montaño, qui dévoile l’autre facette du coach. « Il a aussi le recul pour savoir quand il faut être sérieux et quand on peut relâcher la bride », détaille Baills. « Paternaliste, c’est le mot. »
Content de ses joueurs, qu’il appelle ses... « garçons », et qui se sont dépouillés jusqu’au bout pour arracher la victoire face à Boulogne, samedi (1-0), au terme du 3e match de la semaine, il leur a ainsi laissé deux jours de repos. Une main de fer dans un gant de velours. Le groupe adhère, et ça paye.

2 Une gestion saine du groupe

Bien sûr, « il y a des postes, comme la charnière centrale, où il y a des cadres bien établis », explique Baills. Il n’empêche : la concurrence est saine dans le groupe. Auteur d’un doublé contre Lens en Coupe de la Ligue, Greg Lacombe a ainsi eu sa chance dès le match suivant, contre Boulogne. Avant lui, Belhanda a su séduire René Girard et gagner sa place, preuve que rien n’est figé. « C’est cohérent », souligne Baills. « Et ça, vis-à-vis des joueurs, c’est primordial. » D’autant que l’entraîneur sait aussi se montrer « à l’écoute. Il aime prendre les avis de tout le monde, de son staff ou des joueurs eux-mêmes avec qui il échange beaucoup. Il est attentif à ce qu’on lui dit, même si c’est lui qui décide ensuite. »

3 Un style de jeu affirmé

« Il sait où il va », tranche Pascal Baills. Dès son arrivée, René Girard a imposé son style de jeu et son 4-3-3, qui se transforme plus en 4-1-4-1 à l’extérieur. Un système qui exige beaucoup d’efforts, notamment dans le replacement défensif et le pressing. « Il nous a dit dès le début que, cette saison, il fallait qu’on se dépouille, qu’on court plus que les autres », rigole Montaño. Mais un système qui correspond, surtout, aux caractéristiques de son équipe : « Sa grande force est d’avoir su s’adapter aux qualités de cette équipe, qu’il connaissait déjà bien, souligne Baills. « Après, il l’a imaginée et il l’a façonnée comme ça. C’est réfléchi, pensé. » l





Jérôme BARBIER

Pour l'instant rené girard fait du bon travail

MHSC - Ces Montpellier - Saint-Etienne de légende



« Contre Saint-Etienne, ce sont toujours des matchs très intéressants à suivre… » A l’heure de se plonger dans les souvenirs, c’est par une promesse pour l’avenir, dès ce samedi, que Michel Mézy débute. Le passé, c’est vrai, donne raison à l’actuel conseiller du président Nicollin, passé par toutes les émotions, en son temps, sur le banc héraultais. Car si le bilan des confrontations entre les deux clubs reste assez équilibré, certaines sont sorties du cadre ordinaire et ont marqué durablement les esprits. Souvenirs.

9 avril 1988 : Montpellier donne la leçon
Tout juste promu de Division 2, Montpellier se révèle à la France du football cette saison-là, qu’il termine à la 3e place. Avant cette 31e journée, les hommes de Pierre Mosca sont 7e, deux points
derrière Saint-Etienne.

Un match de haut de tableau, donc, qui tourne court. Dès la 8e minute, Roger Milla marque le premier de ses trois buts. Au final, Montpellier s’impose 5-0. « On était pratiquement intouchable à la maison », se rappelle Michel Mézy, le directeur sportif de l’époque.
Un constat relayé par Pascal Baills, qui occupait alors le flanc droit de la défense : « A l’extérieur, on avait un peu de mal mais, à la maison, on ne calculait pas, on jouait, on volait, presque ! On avait l’impression que tout était naturel, facile. Que ça venait tout seul… »
« Il y a eu tellement de matchs incroyables à La Mosson, cette saison-là, que je ne me souviens pas précisément de ce match-là », abonde Albert Rust, le gardien de l’époque. « C’était dans la lignée de nos matchs à la maison, avec beaucoup de buts. Je me rappelle quand même le triplé de Roger (Milla)… »

Ce soir-là, « contre son ancien club », rappelle malicieusement Mézy, le « Lion indomptable », comme avait titré Midi Libre le lendemain, avait tout emporté sur son passage. « Herbin avait aligné un jeune stoppeur, Courault, et Roger lui avait tout fait ! », rigole encore Baills.

26 mai 1990 : Montpellier est en finale !
Le club de Louis Nicollin cultive cette année-là les paradoxes. Médiocre en championnat, flamboyant en Coupe. Sur le banc, Aimé Jacquet n’y résiste pas, remplacé par Michel Mézy. Avec « la plus belle équipe que Montpellier ait jamais eue », ce dernier va écrire la plus belle page du club aussi. « La Coupe a été l’élément déclencheur », souligne Pascal Baills, et le déplacement à Saint-Etienne « le match qui a marqué cette aventure ».

« Je m’en souviens comme si c’était hier », lance Albert Rust. « Le but de Cantona sur un centre de "Xu" (NDLR : Xuereb), l’expulsion de Carlos (Valderrama), l’arrêt que je fais, sur un tir à bout portant, à quelques secondes de la fin. Et puis l’accolade entre Mézy et Louis Nicollin. Je les vois encore à genoux sur la pelouse. Ce jour-là, je crois que c’est le plus beau cadeau qu’on ait pu faire au président. » Et l’ancien gardien de but, qui mit un terme à sa carrière pro après la finale victorieuse contre le Matra Racing (2-1 a.p.) de poursuivre : « Cette équipe n’avait pas que des qualités techniques. Au niveau mental, elle était aussi au-dessus. »

A preuve, cette anecdote que rappelle Michel Mézy à propos de Lemoult : « Lui, il m’avait scotché ! Il s’était fait une entorse de la cheville trois jours avant mais il m’avait dit : "Je jouerai !". Il a joué, et il a été grand ! »

16 février 2000 : "Sainté" tient sa revanche
C’est la dernière fois que les deux équipes se sont retrouvées. Malheur au vaincu !
Dans un championnat à 18, Saint-Etienne est 12e, Montpellier dernier. Le match marque les retrouvailles, sur les bancs adverses, de l’éternel Michel Mézy, qui a remplacé en cours de saison Jean-Louis Gasset, et de Robert Nouzaret. « Ça a été épique, dans des conditions extrêmes, avec de la neige, avec des rebondissements incroyables, jusqu’au gardien de Montpellier qui glisse et qui met le ballon dans ses buts », se souvient ce dernier. « On mène 2-0, on se fait dépasser à 4-2, on revient à 4-4 puis il y a ce dernier but… », détaille de son côté Mézy. Qui en veut moins à son gardien, d’ailleurs (NDLR : Riou) qu’à « celui dont je ne dirai pas le nom (c’était Decroix…) qui tire n’importe comment un coup-franc à la 89e… Sur le contre, on se prend le but. Celui-là, j’ai manqué de le tuer dans les vestiaires ! »
5-4, score final, direction la D2 pour Montpellier en fin de saison. « Si tu gagnes celui-là, tu te sauves », reste persuadé Mézy. « Mais ça aurait été plus que miraculeux vu l’ambiance qui régnait alors dans l’équipe. »

Jérôme BARBIER

Édition du jeudi 15 octobre 2009


Football René Girard : « Montpellier est ambitieux »





C’est une évidence, Montpellier-Hérault avance ! Elle est l’équipe surprise du championnat de France. Après huit journées et avec des "stats" qui inquiètent à la fois Lyon et Bordeaux, ce candidat au maintien (!) révèle des qualités qui ne sont pas le fruit du hasard. Alors dans l’entourage du club, on se dit que l’aventure pourrait continuer comme lors de la saison 1988-89. Mais au milieu de ce concert de louanges, René Girard met un bémol.

S’il vante la valeur de son équipe, son réalisme gardois lui impose la mesure qui n’est pas, contraire à l’ambition. Au fil des matches, René Girard se découvre auprès du grand public comme un fin stratège. La succession de Rolland Courbis, très populaire, n’était pas gagnée à l’avance. Avant la venue des Verts, questions
directes à un entraîneur bien dans ses "pompes".

Il y a deux façons d’interpréter le classement de Montpellier : la faiblesse du championnat ou la qualité réelle de l’équipe ?
Quand on regarde le recrutement à Lyon, Bordeaux et Marseille, j’ai plutôt tendance à croire que le championnat est de bonne qualité même si on peut émettre quelques réserves dès que la Ligue des Champions livre son verdict. Ce championnat me paraît très équilibré par rapport aux grosses cylindrées mais aussi par rapport à toutes les équipes qui suivent derrière.

L’effet de surprise joue-t-il toujours en faveur de Montpellier ?
La différence de comportement chez nos adversaires, on va la sentir au fil des matches. Déjà à Marseille, on a remarqué comment Montpellier était attendu. Maintenant, il faut passer à la vitesse supérieure, conforter notre jeu, s’adapter à différentes situations. Bref, le plus dur commence… Aujourd’hui, on est sur le podium avec un matelas de points et ces points-là, on ne les a pas volés. C’est un confort pour bien travailler

Quelle est la signature "René Girard" dans cette équipe ?
Depuis le début de la saison, on travaille sans se prendre la tête. On joue en fonction de nos qualités et pas uniquement sur les failles de nos adversaires. Je préfère l’action à la réaction. Le message ? S’occuper de soi avant de s’occuper des autres. Mon équipe a du caractère et adhère à un projet de jeu ambitieux. Il y a du potentiel, de la générosité et du plaisir. Ça n’exclut pas la rigueur.

Et avec tout ça, vous parlez toujours de maintien ?
Les objectifs, se sont les autres qui les fixent pour vous. J’entends même parler de Coupe d’Europe… Il faut que je canalise tout ça. Mais le maintien c’est finir entre la 1re et la 17e place ! Rien ne nous empêche d’avoir de l’ambition mais il ne faut pas enfiler un habit trop grand. Il faut continuer à grandir, à engranger des points et de la confiance. Pour l’instant, on s’en sort bien parce qu’on appréhende les choses collectivement. Il se passe quelque chose, ensemble. Les résultats de mon équipe dépendent d’un groupe et non d’une ou deux individualités. On a besoin de partager.

Sur le long terme, qu’est-ce qui éloigne Montpellier de Lyon, Bordeaux, l’OM et PSG ?
Une histoire européenne, une incrustation en Ligue 1 et bien sûr le budget. A un moment donné, tu as besoin d’avoir un banc pour pallier les défaillances. La différence, elle se fera là.

C’est un risque pour Montpellier de ne plus être à la hauteur au niveau de son effectif ?
On va vite le voir avec un calendrier aberrant. Puisque notre "grande équipe de France" doit jouer les barrages, on modifie le calendrier national (match contre Bordeaux reporté) et on redistribue les cartes. Si on s’en sort indemne, bravo ! Non seulement Montpellier va jouer successivement trois fois à l’extérieur (Rennes, Auxerre, Valenciennes) mais en décembre, ce sera l’embouteillage : on va jouer cinq matches en moins d’un mois. C’est quand même dingue. Cette réorganisation ne favorise pas les petits.

Vous craignez donc cette période d’avant la trêve ?
Ça va être compliqué. C’est après cette période que l’on pourra dresser un bon bilan. On saura si Montpellier peut regarder vers le haut ou, au contraire, faire attention aux équipes qui seront derrière. Sur le long terme, on ne peut pas rivaliser avec Lyon, Bordeaux et l’OM mais j’espère au moins qu’on les fera douter encore. Il ne sert à rien d’avoir peur de ces équipes-là. Montpellier n’a pas la même pression qu’elles.

N’avez-vous pas l’impression que l’on vous découvre en tant qu’entraîneur ?
Oui, peut-être. Je n’ai jamais fait parti du système, je ne suis pas un homme de réseau ni un type qui a toujours sa valise à la main, un jour ici, un autre ailleurs. J’aime la fidélité même dans ce métier. C’est pour cette raison que je suis resté dans le giron fédéral plusieurs années.

L’inverse de Rolland Courbis ?
Nous n’avons pas le même fonctionnement mais il a atteint son objectif. Je profite aussi de l’élan de la montée. Aujourd’hui, on est passé à autre chose, une page est tournée, on construit. Mais je respecte le travail qu’a fait Rolland.

Si vous aviez un pouvoir magique, vous changeriez quoi ?
Je lèverai la suspension de Younes Belhanda pour la venue de Saint-Etienne. Ce joueur comprend vite, il est mature. C’est avec des jeunes comme lui que Montpellier doit bâtir.

Saint-Etienne, ça vous inspire quoi ?
Du respect. Saint-Etienne, c’est l’Histoire du foot en France mais c’est surtout un adversaire à battre devant des tribunes garnies. C’est très important de communier avec le public. Je crois beaucoup à la notion du "douzième homme".




Ses dates

- Date de naissance : 4 avril 1954 à Vauvert (Gard).

- Carrière de joueur : Nîmes Olympique (1973 - 1980) ; Girondins de Bordeaux (1980 - 1988) ; Nîmes Olympique (1988 - 1991).

- Entraîneur-sélectionneur : Nîmes Olympique, Pau FC, RC Strasbourg (de 1992 à 1997) ; Equipe de France A (adjoint de Roger Lemerre, 1998 - 2002), équipe de France des moins de 19 ans (2002 - 2003) ; équipe de France des moins de 16 ans (2003 - 2004) ; équipe de France Espoirs (2004 - 2008) ; Montpellier (depuis juin 2009).

- Palmarès : champion de France avec Bordeaux (1984, 85, 87) ; vainqueur de la Coupe de France avec Bordeaux (1986, 87) ; demi-finaliste de la Coupe du monde avec les Bleus (1982) ; 8 sélections en équipe de France.

Propos recueillis par Jean-Bernard STERNE

Perso, je pense qu'ils vont se casser la gueule au classement... mais il n'empêche que leur entame de championnat est très réussie pour un promu!

Pour moi Montpellier va finir dans les 15 premiers

La fourchette super large!

Cinq supporters montpelliérains ont été interpellés avant le coup d'envoi du match entre le MHSC et Saint-Etienne (2-1) lors de la 9e journée de Ligue 1. Ils prenaient part dans des affrontements contre des Stéphanois en centre ville à cause d'une histoire vielle de six ans : un vol de banderole.

pascalou14 a écrit:

Pour moi Montpellier va finir dans les 15 premiers

pascalou14 a écrit:

Pour moi Montpellier va finir dans les 15 premiers

Tu ne prends pas beaucoup de risque dans ton pronostic

Perso je pense qu'ils seront entre la 1ere et la 20è place...

loic_va a écrit:

Perso je pense qu'ils seront entre la 1ere et la 20è place...

Je pense que tu as raison

Ligue 1Montpellier s’attend au pire



Le match avait été interrompu 23 minutes après des jets de bombes agricoles venues de supporters héraultais

Aux alentours de 19 h, au plus tard vers 19 h 30, ils devraient être fixés. A moins que la décision ne soit mise en délibéré, hypothèse également envisageable, les dirigeants montpelliérains connaîtront le prix à payer des débordements d’une minorité de leurs supporters, le 29 août dernier, à Nice.

Philippe Peybernès, directeur administratif et financier du club, et Me Pierre-Marie Grappin, directeur de la sécurité, ont rendez-vous à Paris, au siège de la Ligue de football professionnel (LFP), à 18 h. Autant le dire, ils n’en mènent pas large avant de se présenter devant la commission de discipline présidée par l’ancien arbitre international Pascal
Garibian.

Que s’est-il passé à Nice, le 29 août ?

Alors que la bande à Girard déroule sur le terrain (victoire 3-0), le match est perturbé à trois reprises par des jets de bombes agricoles lancées depuis la tribune des supporters montpelliérains. Une de trop : à la 59e, l’arbitre, M. Duhamel, renvoie les deux équipes aux vestiaires durant 23 minutes et ordonne l’évacuation de la tribune montpelliéraine.

« J’ai reçu le rapport de l’arbitre et du délégué, indique Me Grappin. Il est objectif, explique ce qui s’est passé, mentionne que les joueurs montpelliérains eux-mêmes ont tenté d’aller raisonner leurs supporters et que ceux-ci ont évacué les lieux dans le calme. »

Dans cette affaire, la justice est déjà passée pour un supporter montpelliérain, condamné fin septembre par la 7e chambre correctionnelle de Nice à huit mois de prison, dont deux ferme, et cinq ans d’interdiction de stade. Les deux clubs, Nice et Montpellier, partie civile, ont obtenu un euro symbolique de dommage et intérêts.

Quelle sera la défense du MHSC ?

A chaud, le président Louis Nicollin, très remonté, ne cachait pas non plus sa perplexité : « Nous sommes à Nice et les services de sécurité et de police, je ne vois pas ce qu’ils font… » Montpellier peut-il axer sa défense sur un défaut d’organisation adverse ? A priori, non. « D’une manière générale, les statuts de la Fifa imputent le mauvais comportement de leurs supporters à leur équipe, indique Me Grappin. Ça me choque parce qu’on nous donne une responsabilité qu’on n’a pas les moyens d’assumer. Heureusement, d’ailleurs : en démocratie, le maintien de l’ordre revient aux forces de l’ordre. Mais nous, qu’est-ce qu’on peut faire ? »

Pour sa défense, le MHSC va donc mettre en avant les efforts déployés en amont : « On a un travail d’éducation, de communication et de dialogue quotidien avec les groupes de supporters », insiste Me Grappin, qui espère aussi la clémence : « Depuis le début de la saison, il est incontestable qu’à Montpellier on a un stade qui se tient bien. »

Y a-t-il des facteurs aggravants ?

Il en existe au moins trois. Le premier tient au contexte. Après les heurts du week-end à Marseille, la ministre de la Justice, Michelle Alliot-Marie, a réclamé hier une « réponse pénale particulièrement ferme et rapide » aux violences dans et hors des stades. Certes, la justice civile n’est pas la justice sportive. « J’ai peur néanmoins que ce climat-là pèse dans les décisions », souligne Me Grappin.
Le deuxième tient à la multiplication de ce type de débordements et aux précédents. Et ce, alors qu’un jeune pompier volontaire de 20 ans y a déjà laissé deux doigts. C’était à Nice, encore, le 29 octobre 2006. Il y a trois ans, jour pour jour…

Enfin, et surtout, Montpellier traîne comme un boulet, si l’on peut dire, le match de suspension avec sursis écopé après l’envahissement du terrain à l’issue du Montpellier-Strasbourg décisif pour la montée, en mai dernier. « Ça risque de compter très lourd », redoute encore Me Grappin.

Quelle sanction risque le club ?

Une amende, même lourde, serait certainement vécue comme un soulagement du côté de Grammont ; le retrait d’un ou plusieurs points comme une provocation. « Dans ces cas-là, on irait devant le CNOSF », s’étrangle l’avocat du club. Entre les deux, reste la menace d’un match à huis clos. « Je crains effectivement une sanction de cet ordre, accompagnée d’une amende conséquente, de plusieurs milliers d’euros », analyse Me Grappin. Un sentiment très largement répandu au club.

Jérôme BARBIER

J'espère que la sanction sera pas trop lourd

FootballMontpellier dans le collimateur ?



Le soleil brille encore pour Montpellier (6e) au classement de la Ligue 1. Une lueur assombrie par des nuages impromptus. Sale semaine, à vrai dire, dont le club héraultais peut avoir l’impression de sortir perclus de coups de bâtons. Il y a d’abord eu le dérapage verbal de Loulou Nicollin à Auxerre, le nom d’oiseau à l’attention de Pedretti, qui vaudra au président de s’expliquer devant le Conseil national d’éthique, lundi prochain.

Il y a ensuite eu le verdict de la commission de discipline et le match à huis clos infligé suite au comportement de deux supporters à Nice. Il y a enfin ce match à Valenciennes (1-1), entouré de quelques échanges "chauds" entre les deux staffs. Et ponctué par la colère de René Girard. Amplifiée par certains, déformée par d’autres. L’entraîneur
héraultais a été aussi ulcéré par l’expulsion de Spahic à Valenciennes que par celle de Costa à Rennes. Si sa réaction a été mal accueillie dans le microcosme – « il faut vous poser des questions messieurs les arbitres » – elle repose sur un constat de base qui interpelle : sanctionné de dix cartons jaunes et de deux rouges au cours des trois derniers matches, Montpellier est-il dans le collimateur des arbitres ? Faut-il s’imaginer que la réussite insolente d’un promu devient dérangeante en Ligue 1 ?

« J’ose espérer qu’il n’y a rien de tel derrière tout ça, soupire René Girard. Je trouve toutes les critiques qui se sont abattues sur nous injustifiées par rapport au jeu de qualité que l’on a produit depuis le début de saison. »

Références à des critiques émises dans les émissions télévisées nationales, où l’on refait les matches. « Tout cela est disproportionné, enchaîne Girard. A Valenciennes, ce n’est pas nous qui avons mis le feu aux poudres. Quand je vois à l’arrivée qu’Emir est expulsé alors que Bisevac termine le match malgré un attentat sur Montaño, je me dis qu’il vaut mieux être agresseur qu’agressé. Je suis choqué par le traitement qui nous est réservé. On a payé plus que notre compte. »

Sur la gestion de ces moments chauds, où la lucidité des arbitres prête à débat, le Gardois reconnaît néanmoins que l’équipe, dans son ensemble, doit apprendre à mieux gérer : « On manque d’expérience. On a eu le tort, c’est vrai, d’avoir quelques réactions épidermiques sur l’expulsion de Tino à Auxerre. Il faut apprendre à gérer ça. Après, quand je dis gentiment ce que je pense, je ne crois pas manquer d’objectivité. Et je ne pense pas avoir quoi que ce soit à me reprocher. »

Laurent Nicollin, président délégué du club, dépassionne le débat et le recentre sur le jeu : « Il faut arrêter les polémiques. Les cartons ? Ils sont là, point barre. A la fin du match, on s’est félicités et quittés bons amis avec le président de Valenciennes. Le foot, c’est des stades pleins, du beau jeu comme on sait le pratiquer. »

A l’évidence, la quinzaine de coupure internationale ne sera pas de trop pour passer à autre chose, même si, comme le souligne Girard, « on sort pénalisés de tout ça avec trois suspendus contre Lille. »

Richard GOUGIS