Présentation du Nîmes Olympique !

C'était la reprise, hier, à Nîmes Olympique

« Les vacances ? Courtes, comme d'habitude. » Sur le parking du stade des Costières, encore vide, Benoît Poulain est l'un des tout premiers Crocos à arriver. Dans les bureaux, le staff technique est déjà à l'oeuvre. Le président Gazeau et le manager général Philippe Goursat s'activent aussi autour du contrat du futur arrivant (lire par ailleurs). Il est un peu plus de 8 h 30 et Robert Malm est dans la place depuis un petit moment, le sourire aussi éclatant que le logo Ëroik qui barre son tee-shirt.
La première recrue à faire son apparition : Abdel El Hajaoui qui, dans les escaliers, a trouvé un ancien partenaire sétois, Sébastien Gimenez. Avec Mostefa et Collorédo, qui ont eux aussi joué sur l'île singulière, le milieu offensif n'est pas dépaysé. « Pour l'intégration, c'est pas mal », apprécie-t-il. Il connaît même Salaheddine Sbaï, le Nîmois qui arrive de Charleroi : « Il était venu faire un essai à Sète. » Dépaysé, Yohan Bocognano ne l'est pas plus. A Ajaccio, il avait Jean-Jacques Mandrichi pour partenaire. Et Johan Cavalli, il l'a croisé plusieurs fois pendant les vacances : « On allait à la même plage ! » Aperçu la veille dans les couloirs du siège du club croco, Moussa Sidibé est déjà à fond ! A l'orée de cette nouvelle saison, il en est persuadé : « Ça va bien se passer. Souffrir comme on a souffert l'an passé, ça n'arrive qu'une fois dans la vie, pas deux ! Le mental de fous, le courage, la force qu'on a dégagés, notamment à domicile, il faut les garder. On aura le droit de passer à côté d'un match, pas de lâcher. Les compteurs ont été remis à zéro. Et nos adversaires, on va leur rentrer dedans direct ! » Enthousiaste, Jean-Jacques Mandrichi, teint hâlé et lunette de soleil sur le nez, l'est tout autant, lui qui a « hâte que ça reprenne. Une fois qu'on y est, on n'attend que ça » . La conviction de l'attaquant corse : « Si on reste dans la continuité de l'an passé, on peut faire de bonnes choses. » La condition : « Ne pas rééditer le départ de l'an passé. Dès le premier match, on sait ce qu'il nous faudra faire. » A quelques pas de là, Ludovic Liron ne se projette pas encore aussi loin. « On n'a plus peur maintenant » , sourit-il à l'évocation du difficile calendrier qui attend les Crocos dès le 8 août. Pour le reste, « on a le temps de se prendre la tête. On va bien se préparer et après, on avisera. » Les objectifs de cette deuxième saison de rang en L2, niveau où il est « fier d'être resté après un grand exploit, une performance qui restera gravée dans le marbre du football français », c'est Jean-Michel Cavalli qui les a définis : « Faire une saison plus tranquille. Si début avril, on est certain de rester en L2, on aura déjà progressé. » Mais le coach croco a prévenu : « Des clubs à gros budgets sont restés à quai (Metz, Strasbourg, Guingamp) , les relégués de L1 (Nantes, Caen, Le Havre) sont des institutions du foot français, ce championnat sera donc encore plus difficile que le précédent. » Rejoignant les propos du président Gazeau qui avait évoqué, plus tôt, « l'ambition de retrouver la L1 dans un délai assez court » , le technicien corse a également précisé : « Sans aller trop vite, on voudrait grandir, s'installer dans la durée en investissant dans la formation, un besoin. Parce que quand Nîmes remontera en L1, d'ici trois ans, il ne faudra plus qu'il redescende. »
(Textes : Thierry ALBENQUE)



El Hajaoui, le "coup" de Cavalli

Avec Sbaï et Bocognano, Abdelmounaïm El Hajaoui est la troisième recrue à avoir signé mercredi, la veille de la reprise. Ce petit gabarit (1,69 m, 64 kg), droitier qui a aussi un pied gauche, peut « jouer dans les deux couloirs ou tourner autour des attaquants » . A Nîmes, il a paraphé un contrat d'une saison seulement. « Le coach m'a dit qu'avec moi, il faisait un coup , explique le Franco-marocain, qui fêtera ses 25 ans le 30 août prochain. Je suis prêt à relever le défi, à montrer que je suis capable de signer ici plusieurs années.
» La Ligue 2, qu'il va découvrir « sans aucune appréhension », El Hajaoui y a quand même joué en 2005-06 avec le FC Sète, club qu'il a rejoint à l'âge de 19 ans, en provenance de Castelnau-le-Crès. Ses six petites apparitions ont été suffisantes pour constater que « le niveau (était) plus relevé qu'en National. Il y a beaucoup d'espaces pour jouer et physiquement, c'est plus dur, les contacts sont plus rudes » . Au terme de cette saison-là, il avait failli signer à Montpellier : « Ça ne s'était pas fait parce que je n'avais alors pas la double nationalité. » Au dernier mercato hivernal, c'est avec Nîmes que cela ne s'était pas fait. Son coach n'avait pas voulu lâcher un de ses cadres (31 matches, 26 comme titulaire). El Hajaoui a cru qu'il avait encore laissé passer sa chance. « J'avais peur que M. Cavalli ne soit échaudé. Mais on a réussi à renouer le contact avec lui. » Et le "coup" a pu être tenté.