USDK

La Voix du Nord - 05/10/2006

Les Dunkerquois ont eu la réaction qu’il fallait
Commencé dans le silence d’une grève des supporteurs, le match contre Nîmes s’est achevé en fanfare. L’USDK s’est rachetée de sa défaite, lourde de conséquences, à Pontault-Combault, en assommant les Gardois, totalement déboussolés dans le dernier quart d’heure.


PAR SANDRINE ARRESTIER
Après la « gamelle » de Pontault (29-24), qui avait placé Denis Tristant sur un siège éjectable, la réaction était indispensable. L’USDK l’a eue.
Comme elle avait été capable de le faire l’an dernier. Reste à l’évaluer dans la durée. « On a bien réagi, mais ce qui m’intéresse, ce ne sont pas les réactions mais les actions », commenta Yérime Sylla, dont la joie mesurée au coup de sifflet final dit tout son respect pour son prédécesseur.
Son premier match de coach encore chaud, le nouvel entraîneur dunkerquois salua d’ailleurs l’action des supporteurs.

Grève des supporteurs

Pendant douze minutes, Dewerdt sonna creux. Pas de chants ni d’encouragements, la claque en grève. Le temps pour les Handiablés de manifester leur désapprobation. Dans leur tribune, juste du vide et une banderole « Denis, pourquoi toi ? ». « Qu’ils soient revenus après, c’est bien. Mais ce qu’ils ont fait avant, de marquer le coup, c’était bien aussi », expliqua Sylla.
Dans cette ambiance, les Dunkerquois tardèrent à se dégourdir les jambes (3-4, 8e). Et puis, ils se lancèrent. Défense réglée, ils stoppèrent les velléités gardoises et exploitèrent correctement une première supériorité numérique (7-4, 12e). Jalel Touati (8/9) se régala à défier Bruno Martini dont il avait étudié les habitudes regardant, l’après-midi encore, le match Nîmes - Tremblay. Malgré tout, après l’avoir bien maîtrisé, l’USDK s’offrit aux coups de Megannem qui enfila cinq buts d’affilée, avant d’être pris en stricte après la mi-temps. Elle se mit aussi à perdre des balles, trois dans les cinq dernières minutes, Bien que défendant peu, Nîmes était encore dans le bon wagon à la mi-temps (15-16).
À la reprise, Yuri Petrenko maintint les siens d’un impeccable 3/3 (20-20, 42e). Puis l’USDK déclencha la foudre. De deux buts, après quatre échecs, et d’une superbe passe pour Grocaut, Sébastien Bosquet lança la machine à pleine vitesse. Jeu rapide, montées de balle, le groupe dunkerquois s’éclata, tout feu tout flamme. Les jeunes aussi furent à la fête. On vit ainsi Erwan Siakam dévorer les espaces pour signer ses débuts en D1 de trois buts.
Totalement déboussolé, incapable de stopper le déchaînement, Nîmes disjoncta (22-22, 44e ; 33-26, 58e).

USDK - NÎMES : 33-26 (15-16).
1 800 spectateurs environ. Arbitrage de MM. Bader et Imloul.
– DUNKERQUE : Siffert (28 min, 6 arrêts), Katschnig (32 min, 4 arrêts) ; Lamon 4, Petrenko 5, Touati 8, Bosquet 6, Cazal, Siakam 3, Vermersch, Bonin 2, Demaret, Ben Aziza 3, Darras.
– NÎMES : Martini (50 min, 8 arrêts), Idrissi (10 min, 2 arrêts) ; Haon 1, Vial, Michel, Grossman 1, Saurina 4, Scaccianoce 2, Vielzeuf 4, Basneville, Detrez, Megannem 6, Chevalier 6.

La Voix du Nord - 02/06/2007

HANDBALL
Les Dunkerquois s’accrochent et décrochent l’Europe
Malgré une deuxième période jouée sous la menace d’un Créteil décomplexé, l’USDK a empoché le dernier billet européen. Elle jouera la Coupe de l’EHF la saison prochaine.


Hier, il ne fallait pas laisser Créteil se prendre au jeu. Privée de Bosquet (coude) et Vermersch (en attente de paternité), l’USDK fit ce qu’il fallait pour assommer les Franciliens. Bloc intraitable, sa défense n’autorisa que deux buts en vingt minutes (2-2, 3e ; 2-9, 18e ). Et, après quelques hésitations, son attaque, bien lancée par les arrêts de Siffert (douze en première période), se mit au diapason. En dépit d’une série de balles perdues, Touati, Cazal, pour le dernier match de sa carrière pro, et Martily construisirent un écart solide (6-14, 28e).



Mais les Dunkerquois décrochèrent après la mi-temps. Créteil n’en demandait pas tant. Regonflé, il passa un 6-0 (12-14, 37e) et, sous l’impulsion de Fritzson puis Zuniga, revint à un but (14-15, 38e). Bousculé, Dunkerque retrouva alors assez d’esprit, notamment dans les dix dernières minutes, pour maintenir constamment une petite mais précieuse avance, alimentée par Cazal, Ben Aziza et Lamon (22-23, 56e). L’Europe était au bout : « L’enjeu était tel que j’ai eu peur pour les joueurs qui ne méritaient pas une telle déception, avoue Yérime Sylla. Mais , conclut le coach, on a su s’acrocher et aller au bout de nous-mêmes. » •



À CRETEIL, SANDRINE ARRESTIER

CRÉTEIL - USDK : 23-25 (7-14).
– CRÉTEIL : Arriubergé (20 min, 6 arrêts), Lemonne (40 min, 5 arrêts) ; Fritzson 8, Atajevas 1, Crepin 1, Zuniga 5, Rigault 3, Piriianu 3, Henry 1, Jallamion 1.
– USDK : Siffert (50 min, 14 arrêts), Katschnig (10 min, 1 arrêt) ; Martily 4, Lamon 3, Touati 6, Cazal 4, Bonin 1, Ben Aziza 5, Grocaut 2.