La Voix du Nord - 28/09/2006
Denis Tristant débarqué de l’USDK !
Nicolas Bernard, le président dunkerquois, a convié la presse ce matin à la salle Dewerdt. Il annoncera le limogeage de Denis Tristant, le technicien de l’USDK depuis la saison 2003 - 2004. Une décision dont la soudaineté surprend.
Nicolas Bernard n’a pas souhaité s’épancher sur la motivation de ce point presse inopiné. Tout juste a-t-il fini par lâcher : « Il s’agit bien d’un changement d’entraîneur. » Denis Tristant s’est réfugié dans le mutisme. Mardi, il a été convoqué par son président. L’entraîneur nordiste, qui avait attaqué sa quatrième saison aux manettes de l’USDK, a alors appris qu’il n’était plus considéré comme l’homme de la situation.
Une décision inattendue.
Certes, son équipe avait touché le fond dans le jeu en tombant, samedi, à Pontault-Combault, un « sans grade » de D 1. Mais si l’équipe dunkerquoise restait sur deux défaites, ces revers cohabitaient depuis la reprise du championnat avec deux succès, contre Toulouse et Montpellier, le 16 septembre.
Montpellier, le Lyon du handball, qui peut revendiquer, comme la machine rhodanienne, les cinq derniers titres de champion de France de sa discipline.
Solution interne ?
Après cette victoire éclatante, l’USDK avait donc déprécié son début de saison, en rentrant dans le rang (7e sur 14e). De là à imaginer que Denis Tristant soit prié de prendre du recul, dans un sport où le limogeage d’entraîneur n’est pas culturel, il y avait un énorme pas.
En outre, si l’homme portait sur son dos le poids d’un palmarès vierge de titre – l’objectif déclaré de l’USDK depuis plusieurs saisons –, il avait resigné, l’hiver dernier, un contrat de deux ans.
Nicolas Bernard éclaircira sa décision, ce matin, et devrait donner le nom du nouvel entraîneur. Rien ne filtrait hier. Si la solution interne est privilégiée, Yérime Sylla, arrivé cette saison en qualité d’adjoint et de préparateur physique, pourrait prendre du galon. À moins que Jean-Pierre Lepointe, qui a couvé la génération championne de France de N 2, celle qu’on retrouve, aujour-d’hui avec parcimonie en D 1, ne revienne aux commandes.
FRÉDÉRIC SOURICE