G.Roux: profs et éducateurs

un topic spécial, pour mikros et bengaet


guy roux a parlé de l'éducation, des profs et des éducateurs

Citation :

question : - Guy, avez-vous toujours été uniquement dans le football ?

réponse : - Non, j’ai commencé à travailler très jeune et je n’ai plus jamais arrêté. Par exemple, j’ai commencé par aller dans les champs et traire les vaches à l’âge de 15 ans pour gagner un peu d’argent. J’ai également été surveillant dans un collège. Ensuite, j’ai été footballeur stagiaire où j’ai gagné un peu d’argent. Puis, militaire où j’avais une solde de 51 francs, dont la moitié en Deutschmark puisque j’étais en Allemagne, plus une cartouche de cigarettes de troupe que je donnais à mes camarades pour qu’ils balaient la chambre et que je ne touche jamais au balai. Par la suite, je suis devenu entraîneur à l’AJ Auxerre et, à l’époque, je gagnais 600 francs par mois. Puis, j’ai créé un cabinet d’assurance que j’ai animé et conservé de 1964 à 1997: je l’avais toujours gardé. Ensuite, j’ai également fait de la pub, puis consultant radio, puis consultant télé. Donc, vous voyez, j’ai toujours travaillé dans ma vie et j’en oublie encore. Sinon, j’aurais voulu être instituteur mais j’ai raté le concours d’entrée à l’école normale par un acte manqué. A midi, je suis sorti pour aller manger un sandwich en ville. A un moment, j’ai regardé la pendule : il était 13h35. Je me dis que j’avais le temps, vu que je reprenais à 14 heures et qu’il fallait juste dix minutes pour rentrer et puis, au bout d’un moment, j’ai à nouveau regardé et il était toujours 13h35. Forcément, la pendule était arrêtée (rires). Alors j’ai couru, je me suis assis à ma place et les autres étaient déjà arrivés à la fin de la deuxième ligne d’une dictée et, à ce moment-là, l’instit qui dictait m’a dit : « On vous comptera un point de moins pour chaque mot qui manque ». Donc, j’ai été éliminé (rires) et voilà pourquoi je n’ai pas été instituteur.



Q : - Instituteur, c’est un peu comme entraîneur : on apprend aux autres. Est-ce cela, le fait d’apprendre aux autres, qui vous a toujours plu ?

R : - Oui, bien sûr, de diriger des jeunes, de les éduquer, je dirais même surtout les éduquer, c’est important. L’humanité ne s’en sort que par l’éducation que l’on donne aux couches suivantes. Alors, on la donne bien ou on la donne mal, ou pas assez bien. Mais, en France, on a des éducateurs magnifiques. L’école communale est toujours magnifique. On parle toujours du vieil instit de la IIIe République comme j’ai eu mais, moi, j’ai des neveux adoptés qui viennent d’un pays de l’Est et je peux vous dire que les instituteurs français, et notamment à Auxerre, ont été formidables.



Q : - Alors que pourtant ils sont souvent décriés tout de même ?

R : Trop, beaucoup trop même. En tout cas, on dit souvent des injustices car ce n’est pas facile comme métier


Q : On entend les gens qui réclament, comme lors du match amical à Avion, des titres. Qu’est-ce que cela vous fait ?

R : - C’est normal qu’ils réclament des titres. Mais c’est normal aussi que je sache que c’est très incertain. C’est ça le football : rien n’est jamais acquis à l’avance. On ne va pas avoir un effectif à planer non plus. Un effectif à lutter, puis on verra comment ça tourne.

un bel hommage

j'aime bien lire, la vie des gens connues.