Reims 2014-2015

Caillot s'attend à un Montpellier remonté

Jean-Pierre Caillot a trop d'expérience pour penser que Montpellier va se présenter en victime expiatoire, samedi prochain à Reims. Au contraire, le président rémois s'attend à des Montpelliérains remontés après la claque de Lyon. Une semaine après le naufrage sur la pelouse de Gerland (5-1), on pourrait penser que ce n’est pas un Montpellier au top de sa forme qui se présentera samedi prochain face à Reims au stade Auguste-Delaune (20h00, 11eme journée de L1). Une erreur, assure Jean-Pierre Caillot, certain d’avoir face à lui ce week-end des Montpelliérains bien décidés à relever la tête après la claque lyonnaise. « Je n’ai jamais, et c’est sincèrement pas de la langue de bois, abordé une rencontre en me disant que c’était un match gagné, nous a fait savoir le président du Stade de Reims lundi. Je suis convaincu que Montpellier, qui vient de prendre une volée, va avoir à cœur évidemment de tout retourner contre nous. De toute manière, si Montpellier avait gagné à Lyon, il serait venu à Reims pour gagner. Ce que je retiens, c’est que Montpellier peut être battu, car Lyon vient de le faire. Montpellier c’est une grosse équipe et on n’est pas encore au niveau en termes de budget et d’expérience. Mais on a l’esprit que si on obtient un résultat positif, on pourra un peu souffler. Même si dans le foot, on n’en a pas vraiment le temps. »

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Prince Oniangué, quel bilan tirez-vous de cette saison qui vient de s’achever ?
C’était une saison un peu particulière, qui a très mal commencé. Après, on a bien redressé la barre. On a fait une longue série positive. On arrive à la trêve avec 28 points, ce qui est vraiment bien. Et puis, il y a eu la CAN. Nous, on est partis. On était quatre (avec l’Algérien Aïssa Mandi, le Camerounais Benjamin Moukandjo et le Capverdien Odaïr Fortes). Quand on est revenu, il y avait une atmosphère particulière avec les défaites. Cela a été difficile de redresser la barre, jusqu’à cette avant-dernière journée (face à Rennes) qui a validé notre maintien.

L’atmosphère était-elle peu plus tendue dans le vestiaire ?
Lors de la première partie de saison, ça allait. Je n’ai pas remarqué grand-chose. En revenant de la CAN, on était dans l’euphorie de nos matchs avec notre équipe nationale. En janvier, on a enchaîné quatre défaites de suite. Quand on perd des matchs, ça n’est pas facile pour tout le monde. En général, il faut vite briser ces spirales, ce qu’on n’est pas parvenu à faire. C’était une saison difficile mais riche en enseignements.

Avez-vous été peiné par le départ de Jean-Luc Vasseur ?
Oui, je m’entendais bien avec lui mais ce sont des situations délicates. Je n’aime pas trop parler là-dessus. C’est le football. Quand il y a de mauvais résultats, c’est l’entraîneur qui en subit d’abord les conséquences. Aujourd’hui, le plus important, c’est l’institution.

« Plus facile pour Guégan »

Qu’avez-vous pensé du discours prôné par son remplaçant, Olivier Guégan ?
J’ai ressenti directement ce nouveau discours. Olivier Guégan connaît le club et beaucoup de joueurs depuis de nombreuses années, contrairement à Jean-Luc Vasseur. C’était un peu plus facile à mon avis pour cadrer certaines choses, notamment au niveau de la rigueur et de la discipline. Cela a été chose faite, le message est bien passé et aujourd’hui, le coach a accompli sa mission.

Le tournant de cette fin de saison a été cette victoire face à l’Evian TG (2-3)…
C’était le match de la fin, celui où il fallait y croire jusqu’au bout, celui où il fallait tout donner. Ça a penché en notre faveur donc c’était positif. C’est vrai que c’était un match à rebondissements. Aujourd’hui, on est contents de l’avoir gagné car ça nous a fait faire un grand pas vers le maintien. Et avec la victoire face à Rennes (1-0), le travail était terminé.

D’un point de vue personnel, considérez-vous que vous avez réalisé une moins bonne saison que la précédente ?
Oui, c’était une saison moyenne, à l’image de l’équipe. Surtout que j’avais un frein avec Jean-Luc Vasseur qui ne voulait pas trop que je monte, il ne voulait pas du tout. On était en 4-2-3-1 et les deux dans l’entrejeu avaient le volant de l’équipe et il fallait qu’on reste devant la défense. D’un côté, ça m’a mis un frein mais d’un autre, j’ai quand même eu beaucoup d’occasions, ce qui est positif. J’ai touché la barre, le poteau droit, le poteau gauche. J’ai tout fait (sourire). Je n’ai pas eu de réussite mais c’est de bon augure pour la suite. En revenant bien après les vacances pour la saison prochaine, je pense que ça peut être une belle saison.

« J’ai failli aller à West Ham »

Vous avez en plus terminé avec le brassard de capitaine en fin de saison. Cela a dû vous faire plaisir…
Oui mais il est venu donc je l’ai pris. C’était naturel. J’ai l’expérience de l’équipe nationale (Congo) où il fallait tenir tout un pays avec le capitanat. Cela ne me fait pas peur. Je vais revenir déterminé pour la saison prochaine parce qu’en début de saison, ça n’était pas facile pour moi. J’étais énormément sollicité. J’ai failli aller à West Ham. Je n’avais pas totalement la tête à Reims. A moi de bien me préparer pour faire une grosse saison l’année prochaine.

Etes-vous sûr que vous ne partirez pas cet été ?
Vous savez, avec l’expérience que j’ai vécue l’été dernier, je préfère ne rien me mettre dans la tête. Car le 23 ou le 24 juin dernier, j’étais à Londres, dans le bureau de M.David Sullivan (ndlr : l’un des propriétaires des Hammers) en train de négocier pour West Ham. Cela ne s’est pas fait. Je suis à Reims. Dans la vie, si les choses doivent arriver, elles arriveront naturellement. Je suis à 200% dans le projet.

Le championnat anglais vous attire-t-il néanmoins ?
Oui, la Premier League a toujours été mon rêve donc je crois qu’il s’accomplira un jour.


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