[JO 2008] Handball : tournoi masculin

Mi-temps et la France mène 15-10, pour l'instant tout va bien
Un grand Thierry Omeyer dans les buts

CHAMPION OLYMPIQUE
C'est trop bon, merci à cette équipe qui a été magnifique tout au long de ses JO

Bravo!

Bravo aux Français !!

Ils n'ont pas sous-estimé les Islandais et ils ont bien fait, superbe match !!

eric88 a écrit:

CHAMPION OLYMPIQUE

Bravo Messieurs!!!!!

très bon match des francais ils m'éritent leur médaille !

L'or de gloire

Le rêve bleu a enfin pris forme. Seize ans après le bronze glané à Barcelone, les Français deviennent champions olympiques avec la manière en battant l'Islande en finale 28-23. Une distinction qui manquait à leur palmarès après leurs titres mondiaux (1995 et 2001) et européen (2006).

FRANCE - ISLANDE : 28-23
> LE FILM DU MATCH

"On ne joue pas une finale, on la gagne". Par ses mots, Claude Onesta a résumé l'état d'esprit des Français avant de jouer leur première finale olympique. Un rêve attendu depuis 1992 et les premiers frissons du handball tricolore aux Jeux. Un rêve exalté face à l'Islande qui a été complètement étouffée en finale. Malgré des qualités individuelles indiscutables et une euphorie réelle après des victoires sur la Pologne en quart de finale et l'Espagne en demie, les Islandais n'ont pas réussi à prendre le dessus sur les Français qui décrochent la dernière médaille de la délégation tricolore des jeux... La septième du plus beau métal, la quarantième en tout et pour tout.

Invaincue dans la compétition, la bande à Olivier Girault succède à l'équipe de France de football, sacrée en 1984 à Los Angeles, dernière formation tricolore à avoir été primée en sports collectifs aux Jeux Olympiques. Une consécration pour elle qui attendait l'or olympique depuis leurs titres mondiaux (1995 et 2001) et européen (2006)... Cette médaille honore huit piliers de cette équipe, vainqueurs en championnats du monde, d'Europe et olympique : les frères Gille, Joël Abati, Olivier Girault, Thierry Omeyer, Daniel Narcisse, Jérôme Fernandez et Didier Dinart, vainqueur en plus de la Ligue des Champions cette saison avec Ciudad Real. Un bonheur que ne connaîtra donc pas Olafur Stefansson, son coéquipier en Espagne, malheureux comme toute son équipe face à la France. Surtout Thierry Omeyer.

19 arrêts pour Omeyer

Le portier de l'équipe tricolore a tué le match à lui tout seul. Auteur de 19 arrêts sur 39 tirs adverses, la gardien du club allemand de Kiel a éteint tous les espoirs d'or olympique des Islandais. La réussite insolente de Snorru Gudjonsson, meilleur buteur de la compétition avant ce match, et de Stefansson, meilleur passeur, a été réduite à néant par la réussite des Français. Car, au coude-à-coude après dix minutes de jeu, les Experts ont pris un avantage après un rush tricolore (5-0) en cinq minutes. Cette avance, jalousement gardée à la pause (15-10) , ne sera jamais comblée.

Relativement discret tout au long de la compétition, Nikola Karabatic est sorti de sa boîte en seconde période pour inscrire au total huit buts. Le joueur de Kiel, élu meilleur du monde en 2007, termine finalement meilleur buteur des Français (37 buts), juste devant Daniel Narcisse et Bertrand Gille (35 buts). L'Islande se consolera avec l'argent, leur seule médaille à Pékin et la première mondiale dans ce sport. Soit mieux que l'Espagne, ancienne championne du monde et finalement bronzée face à la Croatie, championne olympique en titre déchue. A chacun son heure de gloire.

. FICHE TECHNIQUE

France: Karabatic (8 buts), Burdet (4), B. Gille (5), Narcisse (2), Girault (1 dont 1 pen.), Abati (1), Abalo (4), Guigou (3 dont 1 pen.).

Islande: Geirsson (3), Sigurdsson S. (1), Atlason (4), Sigurdsson G. (3), Gudjonsson (4 dont 3 pen.), Stefansson (5), Petersson (2), Gunnarsson (1).

. MATCHES DE CLASSEMENT

MATCH pour la médaille de bronze - Espagne-Croatie 35-29
MATCH pour la 5e place - Pologne-Russie 29-28
MATCH pour la 7e place - Danemark-Corée du Sud 37-26

"On est les champions !"

Après la victoire de l’équipe de France de handball, sélectionnés olympiques et légendes du sport tricolores étaient ivres de joie et consommaient le moment sans modération. Un vrai moment de bonheur vécu avec intensité et émotion.

"On est les champions ! On est les champions !" Cet après-midi au Palais National Omnisports de Pékin, il y avait comme un petit air de déjà-vu. Des Français sur le toit du monde, ça ne vous rappelle rien ?.. Les hommes d'Onesta avaient surtout la vive impression de jouer à domicile tant l'ambiance était acquise à leur cause et que les travées regorgeaient de banderoles et autres tenues bleu-blanc-rouge.

Dernier jour de compétition oblige, sélectionnés olympiques et légendes du sport français étaient venus en masse soutenir les Bleus. Et quel que soit le pedigree ou l'épaisseur du palmarès, l'enthousiasme était à la fois unanime et débordant. "C'est monstrueux, s'enflamme Stéphane Diagana, ancien champion du monde du 400 m haies. C'est extraordinaire. C'est l'épopée du hand français qui se poursuit !" Deux rangs derrière, Pascal Gentil, vice-champion du monde de taekwondo, jubilait : "C'est merveilleux pour le sport collectif français. C'est une super apothéose. Ils sont montés sur tous les podiums. C'est très fort. Leur médaille d'or atténue quelques carences de médailles."

Du bonheur, rien que du bonheur

A ses côtés, Steeve Guénot, champion olympique de lutte, était sous le choc. Et pas seulement parce qu'il avait peu d'heures de sommeil derrière lui... "Ils sont super forts. Intouchables. Je suis vraiment content pour eux. Moi, tous les matins, quand je rentrais au village olympique prendre mon petit déjeuner après avoir fait la fête, je les croisais et leur souhaitais bon courage. Il le mérite." Toujours aussi pétillante, Virgine Dedieu, double championne du monde de natation synchronisée, était sous le charme de cette équipe de France qui gagne. "Finir sur cette bonne note, c'est énorme. Et quelle ambiance ! J'ai ressenti beaucoup de frissons, notamment lorsqu'ils ont associé Jackson Richardson à leur succès. Penser à lui à ce moment-là, c'est énorme. C'est la preuve qu'il était toujours présent dans leurs esprits."

Spécialiste des ballons un peu plus volumineux, Richard Dacoury, légende du basket tricolore, n'en revenait toujours pas. "Pince-moi, je rêve ! On l'espérait pour eux depuis tellement longtemps. Ils ont décroché le Graal. C'est invraissemblable. Il n'y a pas eu photo. Ils le méritent. Je me demande même jusqu'où ils vont aller tant ils ont montré des trucs incroyables en termes de consistance et de haut niveau. Et plus, cette équipe possède un capital sympathie qui fait l'unanimité." Pour Alain Fabiani, ancien capitaine de l'équipe de France de volley, ce n'est "que du bonheur". Avant d'ajouter : "Ca fait envie ! En plus, comme c'est du sport collectif, ça multiplie la joie."

Enfin, Emilie Le Pennec vivait ce succès un peu par procuration, elle qui a été sacrée championne olympique de gymnastique il y a tout juste quatre ans. "Ca me fait trop du bien d'entendre La Marseillaise ! Moi qui sais ce que c'est, j'avais l'impression d'être à leur place. Je suis heureuse. C'est magique."