Camel Meriem (Bordeaux/Monaco)
Atouts : Présenté dans sa prime jeunesse comme le « futur Zidane », l’ex-Sochalien est surtout un ex-espoir, qui semble avoir un flair inégalable pour aller dans les « grands » clubs hexagonaux au pire moment de leur histoire. Il a réussi la performance d’être écarté de l’effectif des Bleus en reconstruction avant même le retour de Zizou et ne semble toujours pas en mesure de confirmer son potentiel à Monaco.
Point faible : Il est tellement discret que bon ou mauvais, on ne fait pas la différence.
Charles-Édouard Coridon (Paris-SG / Ankaragucu)
Atouts : Recruté par le PSG à la dernière minute du mercato pour donner du liant au jeu de l’équipe, il a fait preuve tout au long de la saison dernière d’une lenteur aussi 70’s que sa coupe de cheveux. Sa couverture de balle consiste à faire plusieurs fois le tour de lui-même avant de donner en retrait à un défenseur. Son but venu tout droit de l’espace contre Porto aura été, finalement, un instant de grâce accidentel comparable à la volée de Llacer à Caen en son temps.
Point faible : 12e du championnat turc, il est déjà suffisamment puni comme ça.
Danijel Ljuboja (Paris-SG/Stuttgart)
Atouts : Pressenti comme un futur grand, Ljuboja a réussi à échapper à l’enfer strasbourgeois, mais ce fut pour s’enfermer dans la galère parisienne, où ses tendances individualistes ont été exacerbées par un temps de jeu aussi minimal que son utilité sur un terrain. Il est finalement parti exhiber en Bundesliga sa coupe de cheveux, une des plus grotesques de l’histoire du football.
Point faible : Même si elle ne sert strictement à rien, il a une excellente technique.
Fabien Barthez (Marseille/TIG FC)
Atouts : A priori, il n’a rien à faire dans cette liste, mais son crachat sur un arbitre marocain, assorti d’une absence d’excuses, d’une défense pitoyable (à base de couilles) et de jugements lapidaires sur ses TIG (« Ça n’a servi à rien », « Je n’ai rien appris ») en ont fait une tête de plomb paradoxalement digne du titre. Comme si la grandeur du joueur était inversement proportionnelle à la « taille » de l’homme.
Point faible : La statue du commandeur est bien vissée.
Habib Bamogo (Marseille/Nantes)
Atouts : Faisant partie de ces innombrables joueurs dont la carrière semble s’être arrêtée après que Louis Nicollin les eut fort bien vendus, Bamogo présente les mêmes caractéristiques que son père siamois Bakayoko – tout en ayant réussi la performance d’aller s’enterrer encore plus vite que lui sur le banc d’un club désormais anonyme de la Ligue 1. Il vient en outre de s’apercevoir qu’en fait, personne ne voulait de lui à la Jonelière.
Point faible : S’il le voulait, il cartonnerait en CFA.
Ibrahima Bakayoko (Istres/Livourne)
Atouts : On pourrait penser que le Ballon de plomb a été inventé pour lui : éternel croqueur d’occasions immanquables, il s’est hissé au fil du temps au rang des plus grands (Dugarry, Bakari...) sous l’intense chaleur des projecteurs marseillais. Son insistance à rester dans un club inadapté à ses caractéristiques et son carnet de route (un double aller-retour Osasuna-Marseille, une pige à Istres) ont consolidé la légende de l’Ivoirien.
Point faible : Il est encore jeune.
Olivier Kapo (Juventus/Monaco)
Atouts : De la garderie auxerroise, seul Méxès a réussi à dilapider plus vite que Kapo l’immense crédit dont il disposait. Éminent représentant de la génération qui pensait qu’un transfert dans un grand club suffisait à s’assurer une carrière internationale, il a pris de plein fouet l’écart qui sépare un bon joueur de L1 d’un titulaire chez le champion d’Italie. Ses débuts avec Monaco confirment qu’il est sur la pente descendante.
Point faible : L’an passé, Olivier Kapo a refusé les propositions du PSG et de l’OM, ce qui est tout de même un signe d'intelligence.
Philippe Christanval (Marseille/Fulham)
Atouts : Couvé par la DTN, précocement sponsorisé par Adidas, le successeur désigné de Laurent Blanc, c’était lui. Pourtant, même au temps de ses années monégasques, jamais son étoile n’a brillé très fort. Parti se griller à Barcelone, il a ensuite répandu ses propres cendres à Marseille, où il est devenu un joueur ectoplasmique avant de conclure un transfert inespéré vers Fulham. À ce jour, il a été titulaire une fois en Premier League, (remplacé à la 35e minute). Son drame est qu’il a toujours cru que sa valeur restait proportionnelle à son salaire.
Point faible : À 27 ans et jamais plus de 26 matches disputés en une saison, il est encore frais.
Stéphane Dalmat (Toulouse/Santander)
Atouts : Si les voyages forment la jeunesse et la gestion de carrière un futur lauréat, à 26 ans, l’ex-espoir du foot français est un soldat de plomb en puissance (huit clubs en neuf ans, dont un bail record de trois saisons sur le banc de l’Inter). La saison passée, en se mettant en vacances dès le mois de mars, il a conclu son retour en France par une piteuse éviction de l’effectif toulousain. L’ex-pote de Peter Luccin a profité de ses miles pour finalement atterrir à Santander, où sa mentalité doit déjà enchanter son entraîneur.
Point faible : Il n’est pas encore au Qatar.
Toifilou Maoulida (Rennes/Monaco)
Atouts : Parti gratuitement de Rennes à Monaco, c’est l’une des rares recrues payées au juste prix par le club de la Principauté à l’intersaison. Il suffit par ailleurs d’évoquer le fait qu’il est le successeur de Ludovic Giuly sur l’aile droite pour jauger l’incongruité de sa présence dans un club comme l’ASM.
Point faible : Avec sa bonne bouille et ses sourires naïfs à chaque occasion ratée, il ne peut décemment succéder à Fiorèse.
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