L'échantillon B disculpe Jones
L'analyse urinaire de l'échantillon B de l'athlète Marion Jones s'est révélée négative, selon les déclarations de son avocat. La sprinteuse américaine avait été contrôlée positif à l'érythropoiétine (EPO) lors des Championnats des Etats-Unis le 23 juin à Indianapolis.
Jones n'aura donc pas à subir les procédures disciplinaires intentées habituellement contre les athlètes convaincus de dopage. «Je suis absolument enchantée, a réagi Marion Jones. J'ai toujours maintenu que je n'avais jamais pris de produits aidant à la performance et je suis heureuse que le processus scientifique ait montré ce fait. Je suis impatiente de revenir sur la piste.»
«Ce n'est pas un blanc-seing et ça ne la blanchit pas du tout. Elle reste dans l'oeil du cyclone. La législation mondiale a évolué», remarque le Dr Jacques Pruvost, ancien médecin de la FFA, qui ne laisse planer aucune doute sur la validité du premier contrôle. «Ca m'étonnerait que le laboratoire (de Los Angeles), qui a déclaré la positivité dans l'échantillon A, ne se soit pas entouré d'un luxe de certitudes et de précautions». L'Américain Bernard Lagat avait ainsi demandé des dommages et intérêts après avoir été déclaré positif en 2003, puis réhabilité.
Le contrôle positif de Marion Jones avait été révélé par les médias américains mais n'avait jamais été confirmé officiellement par l'Agence américaine antidopage (USADA) ni la Fédération américaine d'athlétisme (USATF). Le 18 août dernier, elle avait déclaré forfait pour «raisons personnelles» avant le 100 mètres de la réunion de Zurich, jour où le Washington Post annonçait dans ses pages le contrôle positif de la triple championne olympique de Sydney.
A 30 ans, Jones retrouvait cette année le haut niveau après trois années marquées, déjà, par des soupçons de dopage. Son implication dans le scandale du laboratoire Balco (qui fournissait des produits dopants à des athlètes) ainsi que ses relations avec des athlètes dopés (le lanceur de poids C.J. Hunter et le sprinteur Tim Montgomery) ont terni sa réputation et la valeur de ses performances passées.
Quelques heures après l'annonce du résultat de l'échantillon B, l'Agence mondiale antidopage (AMA) a rediffusé sur son siite internet un document publié en juillet expliquant la fiabilité et la validité de la méthode. «Cette méthode a fait l'objet d'un processus de validation scientifique approfondi (...). Il s'agit d'une procédure bien établie et largement acceptée par la communauté scientifique, comme en atteste sa publication dans des revues scientifiques internationales», explique l'AMA.
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