Football L 2 (7 e journée) : l'ex-Croco reçoit demain Nîmes à Clermont
ENTRETIEN : Engagé pour deux saisons en Auvergne, le milieu de terrain de nouveau très offensif aborde les retrouvailles avec les Crocodiles sans trop d'émotion
Nicolas, comment allez-vous depuis votre départ de Nîmes ?
Ça va bien. Nous (avec Pauline sa compagne, NDLR) sommes bien installés non loin de Clermont. Et je suis dans un bon groupe avec un bon état d'esprit.
Quels sont encore vos liens avec Nîmes et les Crocodiles ?
J'ai pas mal d'attaches à Nîmes. Au club, j'ai gardé beaucoup de contacts. En trois ans, j'ai noué beaucoup de liens
Les téléphones ont chauffé entre Clermont et Nîmes ?
Non, non ! (il rit).
Nîmes que vous retrouvez ce vendredi avec Clermont...
Quand le calendrier est sorti, j'avais rapidement coché cette date-là. Qui arrive assez rapidement en début de saison. J'aurais préféré les recevoir dans d'autres conditions (Clermont est avant-dernier, NDLR). Tant pis, les matchs sont là pour être gagnés...
Clermont sort en effet d'une défaite à Sedan (4-0). Y a-t-il de la revanche dans l'air ?
Contre nous-mêmes oui ! Quand tu viens de prendre quatre buts, tu as à coeur de montrer que c'était une erreur de parcours. A Sedan, ça a été une petite déroute collective. Depuis le début de saison, nous encaissons beaucoup de buts (13 en 6 matchs, actuelle pire défense de Ligue 2, NDLR) et ça se répète. Donc, nous nous sommes attachés cette semaine à travailler cet aspect défensif. En sachant que notre attaque est intéressante (8 buts marqués, 5 e du championnat). Nous savons donc que c'est par du jeu que ça passera demain contre Nîmes...
En plus, à domicile, Clermont rame un peu : victoires contre Metz d'entrée (3-1), Le Havre ensuite (2-1), mais aussi un nul face à Dijon (2-2) et surtout deux défaites contre Angers (1-2) et, en coupe de la Ligue, Boulogne (2-3)...
A la maison, nous avons livré des matchs positifs, tout en payant cash nos erreurs. La solution est de continuer à faire ce qu'on fait bien, sans prendre de but ! A domicile, nous avons de bons repères. Contre Boulogne, eux viennent trois fois chez nous et marquent trois fois. Nous, on aurait pu marquer cinq ou six buts. Le problème, c'est la défense.
Mais Nîmes n'a toujours pas gagné en déplacement (1)...
Et je n'aimerais pas que ça commence chez nous ! De ce que j'ai entendu, Nîmes sort d'un match solide contre Angers (victoire 2-0 aux Costières), avec Gigliotti de retour de blessure. L'entraîneur, je le connais, je ne suis pas surpris de leurs prestations et je sais que Nîmes sera toujours compliqué à négocier.
Comment vous êtes-vous retrouvé à Clermont ?
Le marché était compliqué. Mon agent a sondé ici ou là. Michel Der Zakarian (entraîneur de Clermont depuis 2009, NDLR), qui me connaissait depuis pas mal d'années, me suivait, m'a voulu. J'ai adhéré à son discours qui me proposait de jouer plus haut dans le jeu. Et j'ai signé deux ans plus une troisième année en cas de montée.
Vous avez en effet retrouvé votre poste de milieu offensif...
Voilà ! C'était important pour moi de rejouer dans l'entrejeu. Des fois je suis même propulsé à jouer un peu plus haut. C'est pour ça aussi que je n'ai pas hésité à venir.
A l'idée d'affronter Nîmes, si rapidement dans la saison, quel est votre sentiment ?
Rencontrer un ancien club, ça m'est déjà arrivé avec Nîmes en retournant à Rodez puis Châteauroux. Ça ne me perturbe pas. J'ai juste envie de réussir face à mes anciens coéquipiers. Pas plus que ça... Et puis, le match se joue à Clermont. Je ne vous cache pas que le retour aux Costières, le 26 février, c'est vraiment un match que je n'ai pas envie de rater. J'ai tellement vécu de choses extraordinaires dans ce stade...
Recueilli par Laurent GUTTING
lgutting@midilibre.com(1) Nîmes a perdu à Ajaccio (1-0), Boulogne (2-1), Dijon (1-0).
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